Le djihadiste français Gilles Le Guen, qui s'était dit prêt à combattre contre les forces françaises lors de l'opération "Serval", a été arrêté à Tombouctou (nord du Mali) dans la nuit de dimanche à lundi par les forces françaises. Il a été remis aux autorités maliennes, son retour en France ne relevant pas de l'armée française.
Originaire de Bretagne et converti à l'islam, Gilles Le Guen se fait appeler "Abdel Jelil". Agé d'une cinquantaine d'années, marié et père de cinq enfants, il avait décrit son parcours à L'Express en janvier dernier : après quinze ans dans la marine marchande, il s'est converti à l'islam en 1985, puis a effectué des séjours en Mauritanie et au Maroc, avant d'arriver à Tombouctou (Mali) avec sa famille en 2011.
Il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d'AQMI sur un cliché récupéré par les services secrets français. Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué que le dénommé Abdel Jelil vivait avec son épouse maghrébine et leurs enfants dans le nord du Mali avant l'arrivée des islamistes et qu'il avait "épousé leurs idées".
En octobre 2012, Gilles Le Guen était apparu à visage découvert dans une vidéo comme porte-parole d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), où il tenait des propos anti-occidentaux et anti-israéliens :
Soupçonné d'être un espion de la France, ou de ne pas correspondre aux "valeurs" des factions islamistes, il avait été arrêté le 11 novembre par des membres d'AQMI, comme le rapportait Le Télégramme. Il avait ensuite été libéré en décembre, puis aperçu à Tombouctou, circulant sur une mobylette.
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Un autre djihadiste de nationalité française a été capturé début mars par l'armée française à l'issue de violents combats dans le nord du Mali. Renvoyé en France, il a été mis en examen le 22 mars pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et placé en détention provisoire.