72 heures après l’explosion de Boni, une nouvelle attaque terroriste a visé ce matin une base de l’armée malienne à Soumpy dans le cercle de Niafunké. Un bilan officiel (selon la Direction de l'information et des relations publiques des armées), fait état de 14 militaires maliens tués et 10 blessés, 17 morts du côté des assaillants et de nombreux blessés. Des véhicules ont été saisis ou brûlés par les forces armées et de sécurité du Mali. Des opérations de ratissage sont en cours, et un calme précaire semble règner dans la localité.
L’attaque de Soumpy intervient alors que le jeudi dernier trois autres attaques, dont deux simultanées, se sont produites contre des positions de l'armée malienne et des civils au centre et sud du pays. Selon des sources sécuritaires, le bilan de ces attaques serait de 36 personnes tuées, dont 26 civils 2 militaires et un douanier. La seule attaque de Boni, dans la région de Mopti, a fait au moins une vingtaine de civils tués.
Dans la localité de Soumpy ce matin, l’attaque a provoqué la psychose chez la population. Selon un élu de la localité, une poursuite a été engagée contre les assaillants au cours de l’attaque. Sur place un calme relatif règne dans la localité.
Écoutons cet élu sous anonymat:
C’est donc dans ce contexte d’insécurité que la région de Ménaka renforce son dispositif. Le Commissariat de Police de Ménaka vient de procéder à l’ouverture de deux postes de contrôle dont un sur la sortie de Kidal et l’autre sur celle de Gao. La création de ces deux postes a été rendue possible grâce à l’implication des autorités régionales. L’objectif, selon elles, est de mieux sécuriser les populations et leurs biens. Cette inauguration intervient un mois après l’ouverture du Commissariat dans la ville.
Annoncée pour Août 2017 par le Directeur National de la Police, c’est finalement le 22 Décembre que le Commissariat de Ménaka a vu le jour. Il se situé à 500 m de la ville côté Ouest sur l’axe qui mène à Gao. Les nouveaux policiers sont visibles au sein des patrouilles qui sillonnent la ville et au cours des déplacements du Gouverneur.
Selon le Commissaire de la Police, l’ouverture de ces deux postes permettra un contrôle plus stricte aux sorties de la ville.
Ousmane Ag Assadeck, Commissaire de police :
Pour le moment, c’est un contrôle léger qui se fera, et il n’y aura pas de pression sur les usagers, rassurent les autorités policières. Cependant, la prudence sera de mise avec les engins à deux roues, notamment le nouveau mode opératoire de djiahadistes.