Pour mieux informer l’opinion nationale et internationale sur la problématique du tiger nuts ou pois sucré au Mali ainsi que la cabale dont la filière est victime depuis des années maintenant. Le Conseil Malien des Chargeurs (CMC) a organisé, le samedi 27 janvier 2018, une conférence de presse à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali, pour battre en brèche cette cabale qui a été orchestré contre le Mali par rapport à la commercialisation et l’exportation de ce produit.
Déterminé à mettre un terme aux agissements de cette coalition internationale qui s’est constituée contre les intérêts du pays en distillant des fausses informations comme quoi le pois sucré produit au Mali est intoxiqué, alors qu’il est l’un des meilleurs au monde. Ainsi, pour apporter un démenti cinglant à cette campagne fallacieuse contre la commercialisation et l’exportation de ce produit, des facilitateurs qui ont travaillé dans la région de Sikasso et qui ont une expertise avérée sur ce produit dont la culture est faite uniquement dans cette région du Mali, étaient présents à cette conférence.
Il s’agit de l’ancien ministre et l’ancien PDG de la CMDT, Ousmane Amion Guindo et de Seydou Keita, ancien Directeur Régional de l’Agriculture à Sikasso et conseil technique actuellement au ministère de l’agriculture. Dans son intervention, Ousmane Amion Guindo, a fait savoir qu’on aurait pu qualifier si on était en Europe le Tiger nuts du Mali comme un produit d’origine contrôlé du fait du qu’il en est un. Selon lui, il est produit particulièrement au Mali et dans une zone très circonscrite. Ainsi, il dira que voila les raison qui devaient faire que ce produit soit extrêmement important.
Extrêmement important parce que ça concerne beaucoup de paysans et que ça peut rapporter beaucoup d’argent. L’ancien Directeur, régional de l’agriculture, Seydou Keita, a expliqué qu’au départ la culture tiger nuts était pratiqué par les femmes, mais compte tenu de la forte demande de l’extérieur, les hommes se sont impliqués. Plus loin, il dira que le cercle de Sikasso contribuait à lui seul à hauteur de 97% de la production et le cercle de Kadiolo à hauteur de 3%. Pour lui, les semences utilisées pour la culture sont généralement traditionnelles.
Une filière aussi importante qu’est la culture de tiger nuts dont l’évolution est prise en otage aujourd’hui par les spéculateurs étrangers causant ainsi des désagréments aux producteurs et aux exportateurs maliens. Ce qui est le cas actuellement avec cette histoire qui remonte aux années 2002. Depuis cette datte l’exportation et la commercialisation du tiger nuts malien est devenu problématique.
Au dire des responsables du Conseil Malien des Chargeurs, c’est un operateur économique espagnol du nom de Ramon Carrion, qui fait l’objet d’un mandat lancé contre lui par le tribunal de première instance de Sikasso, et ses complices qui sont à la base de cette situation. Car, dans la logique d’une concurrence déloyale, il a fait parvenir un document au ministère de la santé espagnole comme quoi les six (6) conteneurs de tiger nuts d’un exportateur, du nom de Ousmane Sow contenaient 22% de taux de l’aflatoxine. Alors que tel n’était pas le cas. Selon l’exportateur malien, après des analyses dans deux différents laboratoires, il s’est avéré que sa marchandise ne contenait pas du tout de l’aflatoxine. Mais, le mal était déjà fait.