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"La France dans le cercle vicieux du Sahel"
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  France 24
Arrivée
© aBamako.com par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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Au menu de cette revue de presse française, lundi 29 janvier, la multiplication des attaques Djihadistes au Mali et en Afghanistan. La béatification de 19 religieux assassinés dans les années 1990 en Algérie. Le 30ème sommet de l’Unions africaine. Une vingtième victoire dans le Grand Chelem pour Roger Federer. Et une «super lune bleue de sang».

A la Une de la presse française, ce matin, la multiplication, ces derniers jours, des attaques au Mali, où un camp militaire a subi, hier, l’assaut meurtrier d’un groupe armé, près de la frontière nigérienne.

Le dernier bilan fait état d’au moins cinq soldats maliens tués. 14 autres militaires ont également été tués, samedi, dans le centre du pays, où 16 civils ont aussi trouvé la mort, jeudi, après le passage de leur véhicule sur un engin explosif. «Cinq ans après le début de l’opération Serval, et malgré son prolongement, l’opération Barkhane, l’insécurité et le terrorisme islamiste ne cesse de se propager au Mali», s’alarme le Figaro – qui explique que le djihadisme d’Al Qaida «fleurit» sur «la décomposition de l’Etat», estimant que la France est entrée «dans le cercle vicieux du Sahel». Le journal met notamment en cause le soutien jugé trop rapide et inconditionnel au président Ibrahim Boubacar Keïta, «malgré ses méthodes corrompues, son arrogance et son mépris vis-à-vis du nord du pays». Interrogé par le Figaro, l’ancien diplomate Laurent Bigot établit un parallèle entre le Mali d’IBK et l’Afghanistan de l’ancien président Hamid Karzaï: «Comme la communauté internationale compense leurs déficiences et dissimule leurs erreurs, les mauvais leaders restent plus longtemps au pouvoir. Ils touchent, en quelque sorte, une prime à l’incurie. Au lieu de flatter l’ego d’IBK, on devrait lui tordre le bras». Le général Pierre de Villiers, l’ancien chef d’état-major français, expliquait quant à lui récemment que «le but de la guerre, c’est de gagner la paix, mais que (c’était souvent là) la partie la plus difficile». «Pour avoir une guerre d’avance, disait-il, il faut avoir un développement d’avance. Et ce développement n’est pas toujours compatible avec les problèmes budgétaires».

«Gagner la paix», c’est aussi le défi posé à l’Afghanistan, qui vient de connaître trois attentats d’ampleur en une semaine. La dernière en date revendiquée par les talibans samedi, à Kaboul, a fait 103 morts et 235 blessés. Là encore, Libération évoque une situation sécuritaire qui «se dégrade» - de manière «continue depuis le retrait de la majorité des troupes américaines en 2014», d’après le chercheur Adam Baczko, qui attribue notamment cette dégradation au «niveau de délitement des forces locales», à la corruption de la police, dont l’entraînement par la coalition occidentale aurait été «extrêmement mal fait». Selon lui, Donald Trump, qui menace de retirer près de deux milliards d’aide aux forces de sécurité, n’aurait pas «d’autres choix que de laisser l’Etat afghan s’écrouler un peu plus ou de renvoyer de l’argent, des hommes et de l’équipement militaire». Adam Baczko parle également d’un moment d’«opportunité exceptionnelle» pour le groupe Etat islamique en Afghanistan, mais aussi au Pakistan. Ce dernier vient de revendiquer l’attaque, ce matin, contre l’académie militaire de Kaboul.

La presse française revient aussi sur la publication, samedi, par le Vatican, d’un décret de béatification de Mgr. Pierre Claverie, l’ancien évêque d’Oran, et de ses 18 compagnons tués en Algérie entre 1994 et 1996. La Croix évoque une annonce qui concerne des figures connues du grand public, Mgr Claverie et les sept moines de Tibéhirine, mais aussi onze autres religieux et religieuses, dont quatre Pères Blancs assassinés à Tizi Ouzou au lendemain de Noël 1994. Une annonce qui «ravive le souvenir douloureux d’une période durant laquelle le terrorisme a fait des dizaines de milliers de morts» en Algérie. D’après le Figaro, cette cérémonie de béatification, dont la date n’est pas fixée, pourrait se dérouler à Oran. Le journal raconte les longues réflexions et les recherches des huit consulteurs chargés de ce dossier à la Congrégation pour la cause des saints sur les mobiles des meurtres - des mobiles qui ne seraient pas d’ordre religieux mais politiques, selon certaines enquêtes – «mais aucune preuve - dans le sens de la responsabilité éventuelle des services secrets algériens ou de celle des islamistes - n’a jamais été formellement apportée», rappelle le Figaro.

Un mot, également, du 30eme sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert hier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Libération évoque un sommet pour «sortir du blabla» face aux maux qui affligent l’Afrique, parmi lesquels «la persistance des conflits», le «fléau du terrorisme», et «celui des migrations massives» - une mission qui incombe cette année, au président rwandais Paul Kagamé, qui souhaite «renforcer le rôle de l’union africaine», selon l’Opinion, avec des propositions de réformes pour l’autofinancement de l’UA, et une plus grand implication des armées africaines dans la résolution des conflits. «La France approuve mais entretient des relations difficiles avec le dirigeant rwandais», relève le journal.

Tout autre chose, pour terminer, la nouvelle victoire, hier, de Roger Federer à l’Open d’Australie. A 36 ans, le tennisman remporte son vingtième titre du Grand Chelem. «Depuis le premier, glané en 2003, aucun autre champion n’a autant marqué l’histoire du sport par son élégance et ses performances», salue l’Equipe, qui voit en Roger Federer «la légende du siècle».

A ceux que ces exploits n’allument pas des tas de petites étoiles dans les yeux, je recommande de jeter un cil au Parisien – qui nous apprend qu’une «super lune bleue de sang» sera visible dans le ciel mercredi. Une lune bleue, dixit la Nasa, désigne une deuxième pleine lune en un mois et une lune de sang, c’est lorsqu’une éclipse lunaire totale se produit quand la lune est à son périgée, à son apogée, et qu’une partie de la lumière du soleil se reflète sur la surface de la lune - qui devrait donc présenter une couleur rougeâtre ou cuivrée. La dernière fois que ce phénomène s’est produit, c’était en 1982. La prochaine est prévue en 2037.

Par Hélène Frade
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