“Un candidat rassembleur et consensuel sera désigné, si nécessaire, par la direction”. C’est ce qu’a annoncé samedi, le président de l’Adéma/PASJ, Pr. Tiémoko Sangaré, à l’occasion de la présentation des vœux du parti de l’Abeille à la presse. Les candidats à la candidature dénoncent une violation flagrante des textes du parti.
A quelques encablures de la présidentielle de 2018, l’Abeille peine à voir clair. Le 27 janvier au siège du parti à la cérémonie de présentation de vœux de nouvel an à la presse, le président de l’Adéma/PASJ, Pr. Tiémoko Sangaré, a annoncé que son parti n’organisera pas de primaires pour la présidentielle de 2018.
“Nous ne sommes plus dans la logique de primaires à l’Adéma. Parce que nous avons tiré la leçon des ravages sur le parti. Dans tous les cas, il y a un processus de choix du candidat qui n’est pas un processus de primaires proprement dit”, a souligné le président de l’ancien parti majoritaire.
“Nous allons travailler à avoir un candidat issu de nos rangs, rassembleur et consensuel autour duquel, nous travaillerons à fédérer les forces afin de maximiser nos chances de succès”, a soutenu Pr. Tiémoko Traoré. Mais, le cas contraire, le président de l’Adéma promet le soutien de son parti à un autre candidat à la présidentielle.
Kalfa Sanogo dénonce la violation des textes
Surpris par la décision de leur président de surseoir à l’organisation des primaires, les réactions des candidats à la candidature de l’Adéma ne se sont pas fait attendre. Présent à la cérémonie, le maire de Sikasso, Kalfa Sanogo, a dénoncé le tripatouillage des textes du parti.
“Il n’est écrit nul part qu’il faut un candidat consensuel ou rassembleur. Donc si vous agissez en dehors des textes, vous les violez. Il n’y aura jamais un candidat consensuel”, a prévenu le maire Kalfa Sanogo, candidat à la candidature de l’Adéma. Aussi, l’ancien PDG de la CMDT a regretté le retard accusé dans la tenue des primaires qu’il exige.
“Les textes sont clairs. Le candidat du parti à l’élection présidentielle doit être connu et investi douze mois avant l’élection. Là aussi on a violé les textes”, a décrié Kalfa Sanogo.
Quant à l’autre candidat déclaré à la candidature de l’Adéma, Dramane Dembélé, il n’a pas voulu réagir dans la foulée.