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Les FARE et la présidentielle de juillet prochain : Modibo Sidibé réticent à l’idée d’un candidat unique de l’opposition
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  Mali Horizon
Congres
© aBamako.com par A S
Congres ordinaire du parti " FARE AN KA WULI `
Bamako, le 19 décembre 2016 le parti " FARE AN KA WULI ` a tenu son Congres ordinaire
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Comme pour répondre au leader du PARENA, Tiébilé Dramé qui appelait récemment à une candidature unique de l’opposition pour faire face au président sortant à la présidentielle de juillet prochain, le président des FARE, Modibo Sidibé claironne qu’«il ne suffit pas de dire qu’on va rassembler. Non ! La position qui me semble urgente aujourd’hui pour l’opposition et la société civile est de se battre pour que les élections se tiennent à bonne date, qu’elles soient transparentes et crédibles… »

Il apparaît décidément comme le chantre de la théorie de «l’opposition plurielle », dont il clame haut et fort les spécificités internes, les différences d’idéologie, etc. Le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Anka Wuli), l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne rate aucune occasion pour affirmer son indépendance au sein de l’opposition.

Lors de sa visite, le mardi 23 janvier, à la Maison de la presse et guise de présentation des vœux aux hommes des médias, Modibo Sidibé n’a pas applaudi l’appel à la candidature unique de l’opposition récemment lancé sur RFI par le leader du PARENA, Tiébilé Dramé. Au contraire, le président des FARE Anka Wuli s’est opposé à cette idée de démarche unitaire des opposants au pouvoir IBK.

Pour l’ex-Premier ministre, « tous les partis de l’opposition sont d’accord que le régime IBK est un échec, qui a compromis notre pays et qu’il faut y mettre fin. Mais il faut connaître les pistes et les stratégies permettant de résorber les difficultés pour avancer dans la stabilisation du pays. Il faut une démarche qui conduise à ça. Il ne suffit pas de dire qu’on va rassembler. Non…». L’on comprend bien là que Modibo Sidibé n’approuve pas l’appel à un candidat de rassemblement des forces du changement comme prôné par Tiébilé Dramé et d’autres cadres politiques.

En clair, le leader des FARE tient à jauger sa popularité à l’aune de l’électorat. Il ne voudrait pour rien au monde renoncer à se porter candidat à la prochaine présidentielle. Ce qui lui tient à cœur est que le scrutin se tienne à bonne date. «La position qui me semble urgente aujourd’hui pour l’opposition et la société civile est de se battre pour que les élections se tiennent à bonne date, qu’elles soient transparentes et crédibles », souligne-t-il. Est-il si convaincu que la tenue régulière et à la date indiquée de la présidentielle maximise ses chances de succès à lui ? La vérité est que l’égo personnel surdimensionné du président des FARE ne lui permet aucunement de taire son ambition au profit d’une quelconque convergence des forces des opposants et des déçus de la gouvernance IBK pour hâter le changement.

Et l’orateur de préciser que la deuxième bataille et de se donner la main pour stabiliser le pays afin que les élections aient lieu. «Si le camp d’en face veut se rassembler, qu’il se rassemble autour d’un candidat unique. Mais nous considérons qu’il est simplement disqualifié pour la suite… », a déclaré le leader du parti du baobab.

Comme on le voit, Modibo Sidibé rejette catégoriquement la dynamique d’union sacrée suggérée à l’opposition par plusieurs chapelles politiques et des observateurs. Obnubilé par sa soif de leadership, le patron des FARE rechigne à s’abriter éventuellement derrière le chef de file de l’opposition ou sous le parapluie d’un autre aspirant à Koulouba. Un complexe égocentrique lui colle à la peau au point que Modibo Sidibé croit devoir prendre sa revanche sur l’histoire, lui un moment considéré comme dauphin d’ATT.

Pour le président des FARE, qui ne compte qu’un seul député à l’Assemblée Nationale, chaque leader de l’opposition doit se lancer dans la course pour la présidentielle, quitte à une alliance entre eux pour le second tour. Sauf qu’avec un émiettement conséquent des voix au sein des aspirants au changement, le président sortant peut s’offrir un boulevard pour sa réélection dès le premier tour du scrutin présidentiel.

Baba Djilla SOW
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