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Adama Sangare maire du district de Bamako: « Donnons-nous la main pour construire la ville de Bamako »
Publié le lundi 29 janvier 2018  |  Les Echos
3eme
© aBamako.com par as
3eme session du conseil du District de Bamako et remise de dons aux ressortissants du Nord du Mali
22/10/2012. Bamako. Conseil tenu sous la présidence du maire du district de Bamako Adama Sangare.
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Après l’incendie du marché Rose, les autorités, en particulier le président de la République a inscrit la construction du marché dans son programme d’urgence social, mais des esprits mal intentionnés tentent de saboter ce projet en espérant nuire au maire du district de Bamako ; dans l’entretien ci dessous, Adama Sangaré, le maire explique, les enjeux de ce projet et en appelle à la conscience citoyenne.

Les Echos : Après l’incendie du marché Rose en décembre dernier, les autorités en particulier le président de la République Ibrahim Boubacar Keita ont décidé de la reconstruction du marché. Comment évolue ce dossier à votre niveau, à la mairie du district ?

Adama Sangaré : Nous avons un chronogramme établi depuis la pose de la première pierre par le président de la République le 22 septembre avec l’ADR et selon ce programme normalement en janvier, les sites de recasement devraient être disponibles, le parking de la Commune III, la cour du BCTR au grand marché, le champ hypnique.
Au niveau de la Commune III, chaque année le syndicat des commerçants organise la rue marchande. Et une semaine après de janvier, le site a été définit et la cour du BCTR faisait l’objet de discussion entre le ministre de l’Economie numérique et le ministre de la Décentralisation, aujourd’hui ministre des Collectivités. Parallèlement, le même exercice était entre le ministre des Collectivités dans le nouveau gouvernement et le ministre des Sports. Nous avons une correspondance du ministre des Sports qui met à la disposition pour du recasement au niveau du champ hippique 4 ha. Nous avions fait plusieurs réunions avec les services des ministères des Sports et d’autres services parce qu’il ya une commission dans le cadre de la reconstruction. Certains projets de la ville de Bamako se trouvent être aujourd’hui parmi les chantiers prioritaires du président de la République dans le sens des actions d’urgence à mener pour lutter contre le chômage, la pauvreté, l’insertion des jeunes, bref avec les déguerpissements qui ont lieu, il fallait nécessairement trouver des zones où les caser.
Le projet, déjà qui a eu beaucoup de difficultés, a eu finalement l’assentiment des hautes autorités à savoir que ce projet est d’importance. Nous sommes surpris au conseil du district de Bamako et c’est plus difficile de faire venir 37 milliards dans le pays plutôt que d’exécuter une opération qui nécessite l’embellissement de la ville qui comprend : l’occupation des sites de confort pour les commerçants qui comprend l’augmentation de la masse monétaire parce que ce marché va être l’un des fleurons de sous région. Nous ne comprenons pas que ce sont des agents de l’Etat qui puissent aller à l’encontre de cette exécution de cette décision. Parce le problème en réalité c’est moins les populations que l’on veut jeter en opprobre plutôt que les agents de l’Etat qui, dès leur réunion au niveau du département, se sont érigés contre cette correspondance que le ministre des Sports nous a envoyés. Je veux parler du directeur du champ hippique, du commissaire aux courses, qui ont toujours fait comme s’il était impossible de mettre 4 ha à la disposition du ministère des Collectivités pour les commerçants dont à la ville de Bamako dont aux commerçants.
C’est qu’il y a des difficultés que je pense conjoncturelles mais qui vont être gérés, parce qu’il s’agit de l’Etat. Le champ hippique est un bien de l’Etat, géré par des ministres de la République par une direction nommée par ces ministres de la République. Chaque semaine, notre ministre rend compte au Premier ministre de l’évolution du dossier. Donc, il a des difficultés qui peuvent être là, mais qui ne doivent pas bloquer l’évolution du chantier.

Les Echos : Alors quelles ont été les dispositions prises pour accélérer le dossier ?
A. S : Nous ne savions pas qu’on allait en arriver là. La première fois qu’on a fait la réunion du ministère des Collectivités, un mercredi, il a été décider que le jeudi, les gens allaient sur le terrain. Nous partons au champ hippique, le directeur du champ hippique qui doit représenter le directeur national des sports est absent. Le commissaire des courses qui doit seconder le directeur du champ hippique est absent et en place il y a une trentaine de jeunes qui sont avec des pierres et des armes blanche et menacent de mort les agents de l’Etat en mission. Je ne peux pas mettre en danger la vie des agents de l’Etat, j’ai informé le ministre et l’équipe est reparti et cette fois-ci c’était sécuriser. Et ce jour, le directeur du champ hippique et le commissaire ont dit qu’ils ne savaient pas que allions venir sur le terrain. Je sors d’une réunion avec les deux ministres. Le ministre des Sports est dans de très bonnes dispositions, afin que le dossier puisse évoluer normalement.
Les Echos : C’est dire qu’on peut s’attendre à ces équipements marchands nouveaux dans les semaines avenir ou les mois ?

A. S : Pas dans les mois à venir. Comment le président de la République peut poser la première pierre d’un chantier aussi important que la reconstruction d’un marché central dans la capitale et que pas par faute de ressources financières que par le fait de l’Etat que ce projet n’ait pas lieu. Nous pensons que très rapidement les difficultés seront surmontées et le travail se fera
Les Echos : Quelle a été l réaction des opérateurs économiques lorsqu’il ont été au courant de ce comportement des agents de l’Etat ?
A.S : Les opérateurs économiques sont en dehors de ça. On doit mettre le site déjà à la disposition du bailleur de fonds. Le bailleur de fonds doit mettre l’équipement marchand à la disposition des opérateurs économiques mais pour le moment ceux-là attendent. Le marché incendié es-il un lieu où il faut rester. ? Pensez-vous qu’on peut aller faire des travaux de 30 milliards
Il faut tout casser et reconstruire. Aujourd’hui, nous ne pouvons pas demander à ces opérateurs économiques de rester même dans les rues. Sur les plans de sécurité, occupation de l’espace ce n’est bien. La commission qui travaille sur le dossier, au-delà du ministère Collectivités, il y a les autres ministères (Commerce, Sécurité et Sports). Il n’y a pas un seul grand projet de Bamako que nous essayons de mettre en marche qui ne connaît pas de difficultés. On ne peut pas comprendre une telle animosité.
C’est l’Etat qui a décidé qu’il y ait des zones de recasement que les 4 ha soient mis à disposition des commerçants…
Je suis surpris de voir dans une certaine presse de contre-vérités qui ne servent pas le pays. Le Mali est aujourd’hui un pays-phare de la démocratie et notre décentralisation est la première au niveau de la sous-région et nous sommes effectivement à la croisée des chemins. Le maire de Bamako est membre de l’Association des maires francophones, de l’Association africaine des maires, de l’Organisation mondiale des maires et chaque fois les gens vont sur les réseaux sociaux pour écrire ou dire que le maire à fait ceci, cela J’étais à Montréal, on a écrit que j’ai fui par rapport à une décision de justice que les services techniques étaient entrain d’appliquer à Sotuba. On a osé écrire, que je suis en fuite et que je suis caché, mais non, j’étais en mission de l’Etat à Montréal ! Cela ne fait pas honneur au Mali.

Les Echos : Qu’est ce que vous allez dire à ceux qui veulent faire entrave au projet et que dites-vous aux populations ?

A.S : Si l’Etat a voulu décentraliser au maximum, aujourd’hui la ville de Bamako nécessite un certain nombre de changements. Le premier est le changement de comportement Quand les agents de l’Etat vont aller voir les populations pour dire que le maire de Bamako est entrain de spolier vos terres, ceci ou cela que les gens viennent à la mairie pour s’informer. Au niveau des différents conseils communaux les chefs de quartiers, les leaders d’opinion, les personnes ressources sont là pour édifier. Les familles fondatrices de Bamako étaient là et je leur ai informées sur la situation. J’en appelle aux populations afin qu’elles aident les élus à faire de Bamako, une belle ville où il fait bon vivre, un comportement citoyen. Donnons nous la main pour construire la ville de Bamako. La citoyenneté n’est pas que des droits, il y a aussi des devoirs. Il y a beaucoup de diffamations qui ne servent pas.
Entretien réalisé par Denis Koné


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