La manchette des canards a été dominée, cette semaine, par les salamalecs de Super flic qui a fait montre d’un manque de courage consternant de ses opinions, quand les Béliers, maintes fois mis au pilori pour dénonciations calomnieuses, reviennent à la charge sur l’application de la Loi d’orientation et de programmation militaire, étalant au grand jour leur mauvaise foi notoire.
Face à l’INTOX de destruction massive, nous vous proposons la DÉSINTOX de construction massive.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.
L’irresponsabilité
INTOX
Le confrère ‘’L’Indicateur du Renouveau’’ rapporte que dans le cadre de sa série de rencontres avec les instances dirigeantes de la presse, le président des Fare/An ka wuli, Modibo SIDIBE, à la tête d’une forte délégation, s’est entretenu avec le bureau exécutif de la Maison de la presse. Il a tenu à cette occasion les propos suivants : “si le camp d’en face veut se rassembler, qu’il se rassemble. S’il veut avoir un candidat unique, c’est leur problème’’.
DÉSINTOX
Allons Van ! Ce n’est tout de même pas le moment idéal de jouer les flics. Le camp d’en face, c’est lequel concrètement ? Majorité présidentielle ou Opposition dite républicaine et démocratique ? Parce qu’il est question de candidature unique autant au sein de la Majorité que de l’Opposition. En fait, ce cadre endimanché de la haute administration trop habitué à laisser la responsabilité des échecs aux autres n’a visiblement pas le courage de ses opinions. Il barbote dans une étrange bouillabaisse avec un discours aussi excentrique que lui-même est mystérieux. Jean-Paul Fitoussi écrivait : ‘’Il n’y a de pensée que dans la clarté, dans celle des idées, comme dans celle des convictions. Il faut que celles-ci soient fortes pour qu’un véritable débat intellectuel puisse avoir lieu’’. Capitalisme, socialisme et démocratie. Réponse à Thierry Pouch et invitation au débat, Revue de l’OFCE. Là, Super flic brille par un embrouillamini de haut vol qui n’est pas pour rassurer ses potentiels électeurs. Par une indécision aussi criarde, il incarne tout, sauf ce que les Maliens espèrent : un homme qui assume et qui s’assume.
‘’Mais nous nous considérons seulement qu’ils sont disqualifiés pour la suite’’.
Un discours de toqué qui permet pourtant d’en savoir un peu plus sur la cible du flic flingueur. Ainsi, le camp d’en face n’est autre que la Majorité présidentielle, celle qui a eu à gérer les affaires du pays, comme lui d’ailleurs qui dès 1991, a été nommé Directeur de cabinet d’Amadou Tout Terrain (ATT), Président du Comité de transition pour le salut du peuple (CTSP) et qui n’a plus quitté les girons du pouvoir jusqu’à son départ de la Primature en 2011, peu avant le coup d’État contre le même ATT. S’il y a à disqualifier quelqu’un, lui qui a été un des éléments essentiels du dispositif administratif, pendant deux décennies, mériterait bien d’être foutu à la porte le premier. Bon, on vous laisse la responsabilité de ce que vous considérez ou pas.
La forfanterie
INTOX
‘’Et sur le plan de la démocratie et du vote, on saura leur montrer qu’ils ont perdu la légitimité”.
DÉSINTOX
Nous, c’est qui d’abord ? Puisque Super flic a décidé résolument de naviguer dans la confusion la plus totale. Le Front de gauche visant la création du Nouveau Pôle Politique de la Gauche républicaine et démocratique ? Ce regroupement est constitué, en plus des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (FARE Ankawili) de Modibo Sidibé, de l’Union pour la démocratie (UPD), du Parti socialiste pour le renouveau (PSR), du Parti pour la révolution, du parti pour le développement et la démocratie au Mali (PRDDM), du Parti pour l’indépendance, la démocratie et de la solidarité (PIDS), du Front uni pour l’alternance et le changement (FUAC). Le nous, ce sont ces Partis politiques annexes ? Ce n’est vraiment pas la grosse artillerie pour montrer que ceux d’en face ont perdu la légitimité.
Quid de Super flic, le noyau autour duquel gravitent ces micros Partis. Il se compose en 2013, à une place de 4e à l’élection présidentielle, mais un score très peu flatteur : 146 839 voix, soit 4,97 % sur 2 955 264 suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle. Sans l’opération du Saint-Esprit, il est impossible de bousculer la hiérarchie. Autant dire qu’il y a de la pantalonnade dans l’air…
L’immodestie
INTOX
“Le Mali a besoin de légitimité nouvelle (…)’’.
DÉSINTOX
Pourquoi pas une légitimité renouvelée aussi ? C’est un scénario à envisager, puisque c’est le peuple qui décide en dernier ressort de qui sera son Président. À moins que Super flic ne prenne ses vessies pour des lanternes, que ce soit lui et son obsession de pouvoir le Mali pour se substituer de la sorte à lui. Espérons que le réveil ne sera pas brutal pour celui qui prend ses rêves pour la réalité. ‘’(…) Seules les élections peuvent apporter cette légitimité nouvelle”. Ça, c’est une Lapalissade. L’article 25 de la Constitution du 25 Février 1992 dispose :’’ Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque, et sociale.
Son principe est le Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple (…)’’. La même Constitution dispose en son article 121 : ‘’le fondement de tout pouvoir en République du Mali réside dans la Constitution.
La forme républicaine de l’État ne peut être remise en cause. Le peuple a le droit à la désobéissance civile pour la préservation de la forme républicaine de l’État.
Tout coup d’État ou putsch est un crime imprescriptible contre le peuple malien’’. C’est triste que Super flic soit réduit à égrener ce que tout le monde sait déjà. Hantise des élections quand tu nous tiens !
La délation
INTOX
“Le 17 mai 2016, le Parena avait saisi, par lettre, le Vérificateur général pour lui signaler, entre autres, un marché douteux de livraison à l’armée de 42 pick-up facturés à 2,3 milliards de FCFA, soit plus de 50 millions l’unité”.
DÉSINTOX
Contrôle citoyen de la gouvernance démocratique ou populisme primaire sur fond de racolage politicien d’une chapelle coutumière de la dénonciation facile ? À l’évidence, c’est l’un qui sert de prétexte à l’autre. Parce que s’il y a un sport dans lequel les Béliers blancs excellent et où ils battent tous les records, c’est bien la dénonciation calomnieuse, les récriminations fumeuses. Les Maliens ont pu voir avec quelle hargne ces Béliers, dont les comptes de la gestion du Sommet Afrique-France 2005 à Bamako ne sont pas encore soldés, ont mis aux encans le régime pour une prétendue surfacturation des commandes d’équipements militaires. Le retour en fanfare du FMI leur a rabattu le caquet. Inlassable papoteur, ils ont monté en épingle un prétendu scandale des fibres optiques. Ils ont fini par confesser s’être plantés. La rançon de la précipitation pour nuire.
Mais l’habitude étant une seconde nature, les béliers chargent de nouveau avec un prétendu marché douteux de livraison à l’armée de 42 pick-up facturés à 2,3 milliards de F CFA. Ils sont embusqués à tous les carrefours où transitent des sous. Contrôle de la gouvernance oblige. Mais au nom de ce même contrôle où était le PARENA quand les soldats maliens se faisaient égorger, faute de munitions, alors que le budget de la Défense était l’un des plus fournis ? Personne n’a jamais vu le PARENA sous le régime ATT demander des comptes quant aux acquisitions d’équipements militaires. Peut-être qu’il n’y a en avait simplement pas, quand bien même l’argent du contribuable malien sortait massivement. En tout cas, le monde entier a vu, en 2012, une Armée ‘’sous-équipée, mal entraînée, indisciplinée’’, selon les termes des observateurs étrangers.
Qu’on l’aime ou pas, IBK s’est pleinement investi dans le réarmement moral et matériel des troupes. Refusant d’assumer leur trahison de l’Armée, par le passé, les convives au banquet national cherchent partout la petite bête. Après tout, petit monsieur ne deviendra jamais grand. Comme dirait l’autre, ce qui est réjouissant, c’est que l’argent destiné à l’Armée n’est pas allé dans les poches des politiciens véreux comme Tiébilé Dramé le présage comme cela fût le cas ces dernières années pendant les mandats de Alpha et ATT.
L’inquisition
INTOX
‘’Le PARENA s’interroge sur l’utilisation à bon escient des ressources financières destinées à nos forces armées notamment sur l’utilisation des 1 230 milliards de francs CFA alloués au titre de la Loi d’orientation et de programmation militaire’’.
DÉSINTOX
Au niveau de fondamental, il n’était pas rare de voir le maître pincer l’oreille de Toto, en répétant : lis, lis. Parce que Toto dit toujours ce qui n’est pas écrit. Entre un Toto et un Bélier, il faut avouer qu’il y a une grande ressemblance. Au lieu de se torturer les méninges pour de vaines spéculations, il serait tellement facile pour les Blancs de lire le contenu de la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM). Mais, pour qu’ils arrêtent de nous tympaniser, on se fera l’obligation de les dispenser de cette corvée. La Loi en question comprend quatre articles relatifs à l’approbation des orientations, aux crédits budgétaires à programmer et à son champ d’application ainsi qu’à la présentation annuelle de son bilan d’exécution. Il précise aussi le montant des crédits en ce qui concerne les préparations opérationnelles, le soutien aux opérations, les rémunérations, les équipements, les infrastructures, les études et les recherches, le fonctionnement. Tout ce qui est nécessaire est dit dans la Loi d’orientation et de programmation militaire ; il n’y a à s’interroger sur rien du tout. À moins que les Béliers ne cherchent des poux sur un crâne dégarni.
Le PARENA, obnubilé par la somme astronomique de plus de 1000 milliards FCFA, oublie certainement que la LOPM a été votée par des députés qui jouissent de la légalité et de la légitimité (plus que son chef qui fuit les élections comme la peste) pour exercer le contrôle qui s’impose. Vraiment, il ne faut pas chercher à bagarre là où il n’y en a pas. Ce qui est écrit est écrit. Heureux ceux qui peuvent comprendre.