29 janvier 2016-29 janvier 2018. Cela fait exactement deux ans que le journaliste Birama Touré disparaissait dans des conditions mystérieuses au Mali. Et jusqu’à présent aucune information n’est eue sur cette disparition. Furieux donc de cet état de fait, les responsables du Mouvement de Protection de la Presse Contre les Violences (MPV Mali) étaient face à la presse, hier, lundi 29 janvier 2018 à la Maison de la presse de Bamako pour interpeller les autorités maliennes afin qu’elles donnent une suite favorable au sujet de Birama.
«La disparition de notre confrère nous inquiète beaucoup. Deux ans passèrent sans la moindre nouvelle de Birama. Au sein de la presse, des efforts ont été consentis par la maison de la presse et des journalistes de bonne volonté pour sa cause dès les premières semaines de sa disparition. Ils sont ici à remercier pour ce devoir moral.
Cette tribune est la mieux indiquée pour lancer un appel pressant à la presse dans son ensemble pour une synergie forte afin de faire face aux menaces extérieures dont la presse est victime quotidiennement. Nous devrions ensemble interpeller nos autorités pour qu’elle nous donne une suite favorable au sujet de Birama », c’est par ces mots que le président du Mouvement de Protection de la Presse Contre les Violences (MPV Mali), Boubacar Yalkoué, directeur de publication du journal Le Pays a commencé son allocution.
Avant d’inviter les journalistes à utiliser le ton et l’action appropriée afin de stopper les agressions faites aux journalistes dans l’exercice de leur métier. « Ils sont de potentielles cibles sur le terrain. Les cas récents concernent Halima Ben Touré de SIKA TV et Hamidou Keïta de l’hebdomadaire Le Temoin agressés devant l’ambassade de France lors d’une manifestation », a-t-il dit.
A l’en croire, Ghislaine et Claude sont assassinés sur le sol malien. Cet acte odieux, poursuit-il, a sérieusement terni l’image du Mali sur le plan international. « Quatre ans après, les assassins de nos deux confères courent toujours dans la nature.
Nous leur rendons hommage et demandons aux deux Etats (Mali-France) de tout mettre en œuvre afin que lumière soit faite. Que les auteurs soient retrouvés et traduits devant la justice. Au moment où nous nous indignons face à ces cas, deux des nôtres sont traduits devant la justice et condamnés par le tribunal de la commune VI à 6 mois d’emprisonnement ferme suite à une plainte du président de la Cour Constitutionnelle pour ‘’diffamation et injures’’. Il s’agit de Dramane Aliou Koné, Directeur de Publication du quotidien l’Indicateur du Renouveau et Morba Camara du même journal », a déploré le président du MPV. Selon lui, cette sentence est très sévère.
A cet effet, il a invité l’institution plaignante à retirer sa plainte pour l’intérêt des deux grandes familles que sont la presse et la cour constitutionnelle. « Nous soutenons nos confrères Dramane Aliou Koné et Morba qui se trouvent dans une situation qui peut arriver à chacun d’entre nous. Le rôle du MPV MALI, c’est de protéger la presse », a conclu le conférencier.