Le Ministre du Commerce, porte-parole du Gouvernement, M. Abdel Karim Konaté ”Empé” a organisé mercredi 24 janvier dernier dans la salle de conférence de son département, le traditionnel point de presse. Une occasion pour le Ministre Konaté de présenter les vœux du gouvernement à l’ensemble de la presse et de faire le point des grandes décisions prises lors du Conseil des Ministres. Il était accompagné des Ministres de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr. Ousmane Samba Sow et celui des Collectivités Territoriales, M. Alassane Ag Hamed Moussa.
Intervenant le premier, le Ministre de la Santé a fait l’état de la situation du lait Picot contaminé au Mali. Le Pr. Ousmane Samba Sow a expliqué qu’en début décembre 2017, à la suite d’une déclaration des autorités françaises sur l’état du lait Picot impropre à la consommation, le Gouvernement du Mali a pris des mesures de précaution de surveillance. D’abord, l’alerte a été sonnée pour attirer l’attention des services compétents sur le danger qui plane par rapport à la consommation du lait ”Picot” du 1er âge fabriqué par l’entreprise alimentaire appelée international Lacalis en France.
A cette date, il n’y avait jamais eu de confirmation de lait contaminé en décembre au Mali. Dès qu’il y a eu des suspicions, le Gouvernement n’a pas attendu la confirmation et a pris des mesures qui s’imposent en la matière pour limiter les dégâts. La première mesure a consisté à fermer les frontières au lait frelaté Picot. Ensuite, les services compétents se sont à la trousse du lait partout où il peut être disponible au Mali. Et enfin, la commande de ce lait a été arrêtée momentanément.
Ces décisions ont été prises par le Gouvernement et mises en application par les départements de la Santé et de l’Hygiène publique, du Commerce et de la Concurrence, de l’Economie et des Finances et les autres départements concernés. Les autres mesures ont consisté à renforcer la communication par rapport au lait Picot et le renforcement des mesures de surveillance épidémiologique dans les structures sanitaires et des mesures douanières aux cordons douaniers pour rechercher le lait Picot”, a expliqué le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique.
Environ, plus de 9 500 Kg de lait Picot retiré du marché malien et aucun cas d’intoxication ou de maladie n’a été enregistré au Mali, a déclaré le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Pr. Sow.
Pour cela, il a remercié les commerçants et surtout les pharmaciens qui ont compris très vite qu’il faut la santé. “La pharmacie est faite pour la santé et non pour l’argent. Un pharmacien n’est pas un commerçant. Et un commerçant n’est pas là pour faire mal à la population. Et tous ces gens ont très bien collaboré en mettant leurs stocks à la disposition des services de la Santé et du Commerce”, a martelé le Ministre de la Santé. Aujourd’hui, des dispositions sont prises pour, conformément aux textes, procéder à la destruction des laits Picot récupérés”, a-t-il rassuré
Le ministre des Collectivités territoriales, M. Alhassane Ag Hamed Moussa, a informé la presse de la suspension pour 3 mois du maire de la Commune VI pour diverses. Entre autres pour faux et usage de faux, dispenses de paiements de taxes délivrées à certaines personnes et enfin recrutements illégaux des agents à la Mairie de la Commune VI.
Le ministre a révélé que le maire de la Commune VI, en demandant un ordre de mission pour des conseillers municipaux, a inscrit le nom d’une dame avec titre de conseillère alors qu’en réalité elle n’est pas conseillère communale. Aussi, aux dires du Ministre des Collectivités Locales, le Maire de la Commune VI, M. Alou Coulibaly aurait donné des dispenses de paiement de taxes, notamment la TDRL (Taxes de Développement Régionales et Locales), à des particuliers, sans passer par le conseil communal qui n’est même pas habilité à donner de dispense de paiement de taxes. Ensuite, il a été constaté que le maire de la Commune VI aurait procédé à des recrutements (4 agents) sans délibération du Conseil communal. Donc, la délibération n’a pas été soumise à l’approbation de l’autorité de tutelle.
Ces fautes auraient été commises depuis le mois d’août 2017. Selon le Ministre, ces agissements du maire étaient contraires au Code des collectivités territoriales.