Le weekend passé, précisément la nuit du samedi au vendredi à 00 h, une bonne partie de la population des quartiers de Bacodjicoroni et Torocorobougou a été envahis de peur. Chacun cherchant un abri pour se sauver. D’autres se sont complètement terrés chez eux. Et pour cause, de fortes explosions de pétards.
Cette forte détonation n’avait de pareil que l’explosion d’armes puissantes. Elles étaient si fortes que la toiture de certaines maisons vibraient.
Du coup, c’était le réveil brutal pour ceux qui étaient au déjà lit. « J’ai eu tellement peur, que je pensais à une attaque de bandits dans le quartier. En ces temps d’insécurité, on ne pouvait que penser à cela. Les bruits étaient très forts et j’avais eu peur pour les vieilles personnes et pour moi-même, puisque je suis un hypertendu confirmé». Puis il ajoute : « nous avions même cherché à nous trouver des abris sûrs pour échapper à des balles perdues, si c’était le cas».
Selon nos sources, il s’agissait de jeunes qui faisaient la ‘’fiesta’’ et qui manipulaient des pétards très puissants.
Par insouciance ou par défiance à l’autorité, les fêtards n’ont pas hésité à allumer et lancer des dizaines de pétards. Pourtant, l’usage des pétards est interdit depuis les évènements de mars 1992. Cette interdiction a été constamment rappelée au moment des fêtes surtout celle du 31 décembre qui marque la fin d’une année et le commencement d’une autre.
L’incivisme a tellement gagné certains jeunes qu’ils n’ont jamais observé ces mesures ou simplement défient l’autorité, puisque les coups de pétards peuvent provoquer des mouvements de personnes en créant la panique, la frayeur et l’affolement.
En cette période d’insécurité, toute utilisation de pétards doit être formellement interdit. Il est temps que l’ordre règne à Bamako et partout au Mali.
Levy Dougnon