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Lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent : Prévenir vaut mieux que guérir
Publié le mardi 30 janvier 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par A.S
Politique: 1er congrès de ASMA
Bamako, le 06 décembre 2014 au palais de la culture Amadou Hampate BA. L`Asma a tenu son premier congrès, sous la présidence de Soumeylou Boubeye Maiga.
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La montée fulgurante du terrorisme et de l’extrémisme violent et ses conséquences destructrices font obstacle à la paix. Afin d’endiguer ce phénomène, le ministère des Affaires religieuses et du Culte, en partenariat avec le bureau ONUSIEN de lutte contre le terrorisme, tient depuis hier au Grand hôtel de Bamako, un atelier de mise en œuvre de la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme (PNVT) et son plan d’actions 2018-2020.
L’ouverture des travaux était présidée par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, en présence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Amadou Oumar Hass Diallo, de la représentante spéciale adjointe du secrétaire générale de l’ONU pour la MINUSMA et coordonatrice résidente du système des Nations Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe et de la représentante du maire de la commune III, Nènè Sokona.
À titre de rappel, le gouvernement a adopté son plan d’actions 2018-2020 à la faveur du Conseil des ministres du 13 décembre 2017.
Notre pays a ainsi pris un certain nombre de mesures législatives, institutionnelles, administratives, opérationnelles et judicaires visant à endiguer les phénomènes liés à l’insécurité croissante, à la prévalence des groupes armés et terroristes et autres trafiquants transnationaux sur son territoire.
Au présent atelier prennent part plusieurs participants parmi lesquels des acteurs étatiques et non- étatiques, nationaux comme internationaux. Durant 3 jours, les intervenants poseront les bases de l’institutionnalisation de la stratégie et de sa mise en œuvre efficace, identifieront les outils de communication appropriés, définiront le rôle et la place de certains acteurs, notamment les communautés, les femmes et les jeunes et proposeront un outil efficace de suivi évaluation et de coopération.
À l’entame de ses propos, la représentante du maire de la commune III a indiqué que l’extrémisme violent constituait un danger pour toute l’humanité en dépit de l’horreur de ses actes qui se développent à cause de la paupérisation des masses populaires, de l’analphabétisme et du chômage des jeunes devenus des proies faciles pour les organisations terroristes. Nènè Sokona a fait savoir qu’il nous restait un long chemin à parcourir et que ce n’est qu’en agissant de concert et en mutualisant nos efforts que nous pourrons pallier le fléau.
Dans son intervention, la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU pour la MINUSMA et coordonatrice résidente du système des Nations Unies au Mali a salué le leadership et la détermination des différents départements ministériels, coordonnés par le ministère des Affaires religieuses et du Culte, lequel a fédéré toutes les attentes dans l’élaboration d’un cadre politique et d’un plan d’action complet pour faire face aux menaces du terrorisme et de l’extrémisme violent auxquelles le pays est actuellement confronté.
En ce qui concerne l’adoption par le gouvernement de notre pays de cette stratégie et de son plan d’actions, Mme Mbaranga Gasarabwe a souligné qu’elle fait écho aux 4 piliers définis par la stratégie globale des Nations Unies, à savoir: Prévention-Protection-Poursuite et Réponse. Surtout, elle revêt un caractère national et inclusif avec les attentes des populations, notamment en matière de bonne gouvernance, de respect de l’Etat de droits de l’homme, de la promotion de l’égalité du genre et de soutien aux victimes. Toujours selon Mme Mbaranga Gasarabwe, la mise en œuvre de la PNVT permettra entre autres: d’évaluer les menaces, de les prévenir, et d’éliminer les terreaux propices au développement de l’extrémisme violent et du terrorisme, de contribuer à la lutte contre l’injustice et l’impunité conformément aux instruments internationaux, d’apporter des réponses appropriées, dans le respect des droits humains, en cas d’actes d’extrémisme violent perpétré sur le territoire national et de renforcer le sentiment d’appartenance à une même nation.
«Les Nations Unies restent déterminées à relever le défi de l’antiterrorisme et de l’extrémisme violent. Dans son allocution devant l’Assemblée nationale à l’ouverture de sa 72è session en septembre dernier, le secrétaire général a annoncé son intention de convoquer à la fin du mois de juin 2018 le tout premier Sommet des chefs des organismes antiterroristes des États membres, qui offrira une occasion de concertation internationale contre le terrorisme et pour forger une nouvelle stratégie antiterroriste internationale. La participation du gouvernement malien à cet important sommet est donc essentielle», a-t-elle fait remarquer.
Avant d’entamer son discours, le Premier ministre a observé une minute de silence en mémoire aux soldats tombés sur le front. Soumeylou Boubèye Maïga a remercié les Nations Unies, l’USAID pour les acquis constants et multiformes dans l’élaboration de ce document.
Selon lui, pour faire face à la multiplication des actes terroristes, il est nécessaire d’envisager des mesures plus fortes impliquant toutes les forces vives de la nation pour lutter contre l’insécurité grandissante. «Les acteurs religieux doivent faire leur part d’effort dans la réponse doctrinale. C’est à ce prix que nous pourrons combattre l’extrémisme violent et le terrorisme et gagner la bataille pour la paix sociale et la stabilité de notre pays», a-t-il déclaré.

Mamadou SY
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