Le Musée national a tenu simultanément lundi la 13è et la 14è session de son conseil d’administration. Les travaux étaient placés sous la présidence du ministre de la Culture, Bruno Maïga. L’ordre du jour du conseil portait sur l’examen et l’adoption du rapport d’activités et l’exécution du budget 2012. Les administrateurs ont également examiné les projets de programme d’activités et de budget 2013.
Cette session s’est tenue dans un contexte particulier au regard de la situation du pays qui agit négativement sur les résultats économiques du Musée comme ceux de nombre de nos infrastructures culturelles et touristiques. En effet, la baisse de la fréquentation touristique qui était déjà perceptible en 2010 s’est accentuée en 2011 et 2012. Et la tendance risque de perdurer en 2013.
Cette situation a eu un impact négatif sur les ressources générées par le Musée. Ainsi sur une prévision de 608,2 millions Fcfa déjà en baisse par rapport à 2011, les recettes de 2012 ont été de 440,7 millions Fcfa soit un taux de réalisation de 72,47% contre 88% en 2011.
Les ressources provenaient principalement des visiteurs étrangers qui malheureusement ne viennent plus. Dans le même temps, les dotations de l’Etat du 2è et du 3è trimestre ont été considérablement réduites à 67% tandis que celle du 4è trimestre a été entièrement supprimée. Cette baisse générale des recettes et de la subvention publique a été durement ressentie tant sur le déroulement des activités que le fonctionnement de l’institution.
Ainsi des programmes comme les « jeudi musicaux », « les contes du Mali » des mercredi, la projection de films maliens et africains en plein air suivie de débats n’ont pu se tenir durant toute l’année. L’objectif de ces programmes étant de diversifier l’offre culturelle au public afin de faire du Musée un lieu de rencontre et d’éducation culturelle, le ministre de la Culture, Bruno Maïga, a invité le musée à reprendre ces programmes en 2013. Le musée, a encore recommandé le ministre, doit renforcer la dynamique déjà en place concernant la recherche, la protection ainsi que la diffusion du patrimoine culturel.
Bruno Maïga a exhorté les agents du musée à travailler dans la voie de la protection du patrimoine culturel en cette période particulière de crise favorable aux trafics en tout genre notamment ceux liés aux biens culturels. « La sécurité doit être renforcée, et la lutte contre le trafic illicite menée de façon implacable », a exigé le ministre.
Le directeur général du musée, Samuel Sidibé, a confirmé que la priorité sera donnée cette année à la protection ainsi qu’à la promotion du patrimoine culturel. Le musée incitera le public bamakois à visiter le Musée en mettant l’accent sur l’éducation sur le patrimoine culturel. Pour Samuel Sidibé, le gouvernement doit mettre au cœur de ses activités la promotion de la culture. Celle-ci peut s’avérer une arme essentielle pour préserver la diversité culturelle, notre identité culturelle, la paix ainsi qu’un instrument pour l’établissement du dialogue national souhaité dans notre pays.