Au cours de sa tournée dans le cercle de Kita, Modibo Sidibé était l’hôte du «grin Fédération» de Kita. Nous étions le samedi 20 janvier 2018. Créé depuis 1964, le «grin» de l’Est renommé «Fédération» accueille des personnes de tous les âges, de toutes les corporations professionnelles et de toutes les colorations politiques. Ce fut la première fois qu’un homme politique soit reçu par ce «grin» pour échanger sur des questions d’intérêt national.
Les conditions du «grin» ont été posées au préalable avant l’ouverture des échanges avec les invités. N’ayant rencontré aucune objection, le débat fut ouvert. Après les mots de bienvenue de son porte-parole, Mohamed Goïta, c’est le père fondateur du «grin» Dramane Sangaré, âgé de 83 ans, qui a pris la parole.
Au cours de son intervention, il a témoigné du sérieux et du respect des uns pour les autres dans la prise de la parole dans le «grin» qu’il anime et fréquente depuis 1964. Il a également précisé que les écarts de langage sont sanctionnés et que tous ceux qui fréquentent le «grin» peuvent en témoigner. Il a ensuite chaleureusement salué Modibo Sidibé et sa délégation pour avoir accepté devenir échanger avec eux.
À la suite de la série de questions portant sur la situation politique et sécuritaire du pays, sans oublier la position du parti dans le processus de paix engagé par le pouvoir actuel, le modérateur du débat, Djawé Coulibaly, avait voulu faire l’économie du passé de l’homme politique, Modibo Sidibé. Souvent accusé à tort dans le cadre du projet Initiative Riz. Comme il fallait s’y attendre, les gens n’ont pu s’en empêcher. De questionner Modibo Sidibé sur certains faits.
Comme à ses habitudes, Modibo Sidibé a répondu avec aisance et sans ambiguïté aux différentes questions qui lui ont été posées. Notamment à propos du processus de paix, le président des Fare dira que la paix ne peut pas se construire sans les Maliens. Lesquels devraient s’asseoir pour décider ensemble, sans langue de bois, de comment ils veulent procéder pour aller vers la paix.
Parlant de la gouvernance, Modibo Sidibé estime qu’il faut des actions de court, moyen et long termes et «que rien ne devrait être fait à l’improviste». Il a expliqué aux membres du «grin Fédération» que son parti a initié les rencontres citoyennes (ou grin qui en est à son 68ème édition) avec les citoyens pour prendre en compte leurs préoccupations afin de les inclure dans son programme de société.
Le modérateur du grin Djawé Coulibaly s’est dit totalement satisfait des réponses données par Modibo Sidibé. Il a par ailleurs affirmé avoir compris les choses qui se disaient sur la personne du président Modibo Sidibé. Il a surtout rappelé que c’est la toute première fois que le ‘grin’ «Fédération» de Kita reçoit un homme politique plein d’humilité. Car, selon lui, beaucoup de chefs de partis politiques préfèrent faire des meetings ou des assemblées avec leurs militants que de venir dans un «grin», comme l’a fait Modibo Sidibé.
À la suite de Djawé Coulibaly, c’est Souleymane Coulibaly dit Bafing qui a témoigné de sa surprise de voir un ancien Premier ministre venir à leur rencontre à Kita, et accepter de s’asseoir avec eux pour échanger. «C’est la toute première fois et je prie que l’initiative continue», a-t-il ajouté. Et à Dramane Sangaré de dire que l’objectif est atteint, avant de demander à Modibo Sidibé de poursuivre et approfondir ses contacts avec ses compatriotes.
Selon M. Sangaré, c’est un bon signe que Modibo Sidibé ait accepté de se rapprocher des gens et de prendre langue avec eux. Il a enfin sollicité les Fare à maintenir le contact avec les Maliens à travers les «grins».