En prenant le pouvoir en 2013, IBK a trouvé que le pays était un peu stable. L’Administration était présente à Kidal et le drapeau tricolore (Vert-Or-Rouge) y flottait. Mais le constat est qu’à six mois de la fin de son mandat, c’est l’existence même du pays qui est menacé à cause de l’insécurité.
Cette insécurité est le corollaire de la mauvaise gestion de la crise du Nord par le régime IBK. Ces régions sont sujettes à une insécurité chronique. Celle-ci (insécurité) s’est propagée dans tout le pays avec attaques terroristes par ci, des enlèvements par là. Le pays est devenu un No man land au grand désarroi des populations qui ne savent à quel saint se vouer. Le mois de janvier a été un véritable carnage sans fin.
Ce sont plus d’une soixantaine de morts (militaires et civils) suite aux attaques terroristes. 24 civils, dont des femmes et des enfants, ont péri mercredi 24 janvier 2018 dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule, parti du Burkina à destination de la foire hebdomadaire de Boni, dans le centre du Mali; le même Touba Kôrô situé à 50km de Banamba dans la région de Koulikoro a été attaquée par des individus armés non identifiés ; bilan : 02 morts dont 1 assaillant et des blessés et un véhicule brûlé, les assaillants ont abandonnés une moto. Le lendemain, jeudi 25 janvier, À Youwarou, jeudi, l’armée malienne a annoncé avoir tué 5 assaillants et perdu 2 militaires en repoussant 2 attaques terroristes. Vendredi 26 janvier, la base militaire de Soumpi (région de Tombouctou) a fait cible d’une attaque.
Le bilan très lourd : 14 morts et 17 blessés. Dimanche 28 janvier 2018, 4 militaires sont morts dans une attaque terroriste à Ménaka. Le 20 janvier 2018, jour de la fête de l’armée, un inspecteur des douanes a été enlevé à Sirakoro par des hommes armés. Le 6 novembre, 5 civils, ont été tués lorsque leur camion les amenait vers une foire a roulé sur une mine près d’Ansongo, au nord du Mali. 2 douaniers maliens et 1 terroriste ont été tués, le week-end dernier, à Toubacoro, à 200 km de Bamako. La liste n’est pas exhaustive.
La situation sécuritaire se détériore au nord et au centre du Mali, au nez et à la barbe des forces de Barkhane, du G5 Sahel, de la Minusma et de l'armée malienne. A ces tueries s'ajoute une grande confusion dans l'armée. Ainsi, 36 gendarmes maliens ont déserté, la semaine dernière, leur poste a Ngoumakoura pour se diriger vers Bamako, où ils ont été désarmés en attendant, dit-on, leur radiation. Au même moment, un sergent a été arrêté pour avoir publié une vidéo dans laquelle il critique la hiérarchie militaire et la gouvernance du pays. Jusqu'à quand durera le massacre ?
Malheureusement pour très longtemps, puisque le régime IBK manque d’initiative pour arrêter l’hémorragie. Au lieu de chercher de solutions à la crise, il s’adonne à des futilités.