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Soumaila Cissé sur les difficultés du pays: « la fin de la crise, c’est avec le départ de IBK »
Publié le mercredi 31 janvier 2018  |  Info Matin
Présentation
© aBamako.com par Momo
Présentation des vœux de l’URD
Bamako. le 30 janvier 2018 Le Président du parti de l’URD Soumaïla Cissé a organisé une conférence de presse pour présenter ses vœux a la presse
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Le président du parti Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaila CISSE, a présenté ses vœux et ceux de son parti à la presse, hier mardi, à la Maison de la presse. Le Chef de file de l’opposition qui rêve d’une alternance à la tête du pays en 2018 n’a pas fait de cadeaux au régime du président IBK, son principal adversaire politique à la course de Koulouba. De 2013 à nos jours, il a dressé un tableau peu reluisant de la gouvernance du président IBK. Contre ce dernier, il appelle d’ailleurs à l’union des forces de l’opposition pour la concrétisation de son rêve.

La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant de la Maison de la presse de Bamako, des responsables des organes de presse ainsi que des cadres de l’URD et certains de membre de l’opposition.



Le clin d’œil de l’URD à la presse
Tradition respectée pour le président Soumaila CISSE qui a présenté à la presse hier ses vœux de santé, de bonheur, de prospérité et de plein succès professionnel à la presse et à ses partenaires. Il a associé à ces vœux l’ensemble du peuple malien, tout en souhaitant une année de paix, de réconciliation, d’unité et de prospérité pour le pays.
Selon le leader de l’URD, l’année 2017 a été riche en évènements, mais particulièrement éprouvante pour les journalistes. Il a informé que, selon le rapport l’ONG « Reporters sans frontières » publié décembre, 65 journalistes et collaborateurs ont été tués, à travers le monde contre 74 en 2016. Outre les journalistes assassinés, a ajouté M. CISSE, l’ONG « Reporters sans frontières », a recensé un total de 326 journalistes emprisonnés, dont 202 journalistes professionnels, 107 blogueurs et 17 collaborateurs de médias, contre 348 en 2017. Ces chiffres, a-t-il commenté, sont inadmissibles et révoltants.
« Je ne cesserai jamais de rappeler que l’URD est disposée à approfondir et à appliquer toutes les initiatives visant à protéger les journalistes contre les exactions. Aucun patriote digne de ce nom ne peut et ne doit se taire face à une telle situation. La liberté d’expression chèrement acquise doit être jalousement entretenue pour le confort de la démocratie », a martelé le responsable politique de l’URD, avant d’aborder à nouveau le cas du journaliste malien Birama Touré qui est sans nouvelle, depuis deux ans.
Selon le président de l’URD, la presse malienne est une presse brave. Il a soutenu qu’en dépit de la faiblesse de leurs moyens et l’insécurité qui perdure, les journalistes maliens continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour lutter contre des maux de notre société.
« Votre travail est donc précieux et primordial pour exiger la bonne gouvernance au plus haut sommet de l’État et réclamer une gestion saine des deniers publics. Vous devez continuer à jouer pleinement votre rôle de 4e pouvoir pour l’honneur de votre profession, pour la dignité des Maliens. Et pour notre démocratie, soyez des résistants. Ne cédez rien », a-t-il galvanisé.

Une gouvernance qui va de mal en pire
Après ses impressions sur la liberté de la presse, Soumaila CISSE a affirmé que le Mali est au bord du gouffre à six mois de la présidentielle de 2018. Selon l’opposant en chef, le mal qui ronge notre pays devient de plus en plus inquiétant. Il a indiqué que la déliquescence du pouvoir a conduit le Mali dans l’impasse. Et, cette situation embarrassante pour notre pays, depuis 2013, n’est pas une fatalité, pense-t-il.
« Les Maliens méritent mieux que cela. La mystification du président sortant qui parle beaucoup, mais qui ne fait rien pour son peuple, n’est pas à la hauteur des enjeux. Les Maliens ont été dupés », croit-il.
Sa proposition est d’aller à l’organisation des élections libres et transparentes en juillet 2018. Pour en finir avec la crise, il confirme que le président sortant ne doit plus se représenter. Cela, précise-t-il, est de la responsabilité de tous ceux qui portent et incarnent une alternative crédible et démocratique. En tant que président de l’URD et non moins chef de file de l’opposition, il affirme qu’il ne se dérobera pas à ses responsabilités afin que cela se réalise.
« 2018 peut être l’année du sursaut. Le régime sortant est dans l’obligation d’organiser des élections, libres et indépendantes, sous peine de prendre la responsabilité historique de laisser le pays plonger dans le chaos. Après 5 ans d’échec, les Maliens doivent pouvoir choisir et se prononcer », a déclaré M. CISSE, tout réclamant un audit du fichier électoral.
De même, il a appelé à une surveillance internationale du scrutin et à un contrôle indépendant des opérations de dépouillement des urnes et de compilation des résultats des prochaines consultations électorales.
Sur la question de la candidature unique en débat au sein de l’opposition pour assurer l’alternance politique à l’issue de la présidentielle de 2018, selon Soumaila CISSE, la démarche suit son cours. Mais déjà, il y a certains hommes politiques de l’opposition qui ne partagent pas l’idée, confesse-t-il.
« Ce qui est important maintenant, c’est l’avis partagé de tous les responsables politiques de l’opposition que le régime a échoué. Pour le reste, nous allons continuer à discuter, à échanger afin de faire en sorte que l’alternance politique soit une réalité. L’alternance est une nécessité aujourd’hui au Mali. On est arrivé au bout du rouleau, préparez-vous à une alternance », a-t-il martelé, en prophétisant que le parti RPM ne peut élire IBK dès le 1er tour.
Il est clair également pour lui que le président sortant a montré ses limites à résoudre les problèmes des Maliens et il apprend que dans l’histoire notre pays n’a jamais eu un si mauvais chef de l’État comme IBK.
Par ailleurs, en réagissant sur les déclarations de IBK sur les fonds alloués à l’opposition, Soumaila CISSE répond que ce ne sont pas à cause des 500 millions de FCFA qu’ils arrêteront à décrier la mauvaise gestion du régime.
« On ne va pas se taire sur les dérives de l’État. Nous ne sommes pas achetables et nous ne serons pas achetés », a déclaré le président de l’URD.

Par Sikou BAH
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