«Quel avenir politique pour les jeunes?», c’était le thème d’une conférence débat organisé par le Club des amis de Salia Touré, samedi dernier à la Maison de la presse. Elle était animée par Dr Madou Diallo, Président des jeunes de l’URD, avec à ses côtés le porte-parole du FDR, Amadou Koita. Durant plus de deux heures, il les conférenciers ont éclairé l’assistance, en majorité jeune, sur sa responsabilité et son rôle dans les élections à venir.
Pour le Président des jeunes du Parti de la poignée de mains, la jeunesse détient la clé de la refondation politique de notre pays. Pour cela, a-t-il expliqué, un changement de la conception de la politique est nécessaire au niveau des électeurs et des responsables politiques.
Avant d’ajouter «les citoyens doivent percevoir les élections comme une opportunité de faire un choix entre plusieurs projets de développement, dans des domaines comme l’emploi, la santé, l’éducation, l’assainissement et la culture, présentés par différents candidats. Et les responsables politiques doivent comprendre que la politique sert à améliorer les conditions de vie des citoyens. C’est dans ce schéma que la démocratie et les élections deviennent un système politique favorisant le développement économique, social et culturel d’un pays».
Dr Madou Diallo est convaincu qu’aujourd’hui, seule la jeunesse peut développer et pratiquer cette nouvelle vision de la politique. Il a aussi dénoncé le mauvais positionnement des jeunes dans les partis politiques maliens. «Relégués au second plan dans les partis politiques, les jeunes demeurent confrontés à des problèmes d’intégration. La place de la jeunesse malienne au sein des partis politiques est limitée. Les jeunes restent éloignés des postes de décision et sont peu présents au sein des institutions représentatives locales et nationales. Avec une population de 70% de moins de 35 ans, le Mali reste, de nos jours, un Etat gérontocrate, a-t-il décrié.
Avant de prévenir que si rien n’est fait dans l’avenir, le fossé qui sépare les jeunes de la politique en général, et des partis politiques en particulier, risque de se creuser davantage. Dans cette logique, il a conseillé les jeunes, pour les campagnes électorales à venir, à renoncer aux billets de mille francs, t-shirts, ballons et autres sachets de thé et réorienter le débat politique autour de questions essentielles: l’emploi des jeunes, la crise de l’école, la santé et la sécurité, entre autres.
Youssouf Diallo
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