À quelques deux mois de la fin de saison, le pays se positionne comme le nouveau leader du continent en matière de production cotonnière, avec 721 000 tonnes de fibres récoltées. Le Mali espère atteindre les 725 000 tonnes à la clôture, en mars. Il détrône ainsi le Burkina Faso dont la production 2017-2018 est projetée à 563 000 tonnes.
Une bonne nouvelle pour l’économie malienne. La vente de la fibre de coton constitue 22% des exportations du pays, soit 12% des recettes budgétaires. Le coton représente la source principale de revenus de 40% de la population rurale malienne, majoritairement agricole.
Au Mali, le coton talonne l’or en termes d’importance sur l’échiquier économique. Il constitue également une matière première importante en Afrique de l’ouest. Après le cacao et le café, c’est la troisième culture d’exportation dans la sous-région. Pourtant, les difficultés sont nombreuses et qui plus est transnationales.
La rareté et l’appauvrissement des sols, le réchauffement climatique, les insectes, sont entre autres problèmes du secteur auxquels se couplent l’absence d’usine locales de transformation. Par ailleurs, les pays africains subissent l’instabilité des coûts du kilogramme de coton brut et le Mali vit une crise sécuritaire qui affecte globalement son économie et déteint sur l’espace CEDEAO.