La plupart des chefs qui dirigeaient la ville sous l’occupation d’Aqmi, la branche sahélienne d’Al-Qaïda ont été éliminés, mais certains poissons – petits ou gros – sont passés au travers des mailles du filet. C’est le cas de Houka Houka.
Arrêté en 2013, il dirigeait la justice islamiste à Tombouctou sous le règne d’Al-Qaïda et procédait à ce titre à des amputations au nom de la charia. Il a été libéré 2 ans plus tard dans le cadre des négociations entre le gouvernement et les groupes rebelles non jihadistes. Depuis, le petit juge coupe des membres dans son fief de Zouera et réclame l’ouverture d’écoles coraniques.
La déliquescence de l’Etat pousse une partie des habitants de la région à trouver ses méthodes expéditives peu choquantes. “Certains se disent que face au sentiment d’injustice généralisé la charia a du bon”, confirme un journaliste local.