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Edito : Tout est dit, à IBK de choisir
Publié le jeudi 1 fevrier 2018  |  Le Pays
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Anti et pro système IBK. L’atmosphère est tendue entre les deux tendances. Ceux qui dénoncent ont une double stratégie. Certains, notamment le CDR, sollicitent IBK de renoncer. D’autres exigent de lui l’organisation transparente des élections.





Les raisons sont toutes simples. Le bilan du 1er quinquennat est sombre. Le Mali a du plomb dans les ailes. L’existence de la République est menacée. La montée en puissance des terroristes en est l’illustration parfaite.

La convention de la majorité présidentielle essaie par tous les moyens de sauver le bateau qui est sur le point de chavirer. Ils disent ‘’Boua ta bla ; AN KO BOUA’’ ‘’ IBK ne renoncera pas ; Nous sommes pour IBK’’ pour répondre à Ras Bath et ses compagnons. Ils clament haut et fort que la CMP fera une belle surprise en juillet car IBK passera dès le premier tour. Cette confiance en soi est exprimée face à l’opposition politique.

Mais le plus important, c’est de voir au-delà de ses positions activistes et politiques. Le fait majeur et le plus remarquable, c’est l’expression du peuple, les religieux et la communauté internationale. Partout où vous annoncerez le nom d’IBK, le rejet est automatique.

Les citoyens maliens au dedans comme au dehors ne veulent pas du tout entendre parler de lui pour la simple raison qu’il n’a honoré aucune de ses promesses de campagne. Ils estiment que la situation du Mali est plus complexe aujourd’hui qu’hier. Alors il faut du sang neuf.

Les religieux sont dans la même logique. Ecoutez Mahmoud Dicko, président du haut conseil Islamique du Mali, Chouala Bayaya Haïdara, le Cherif de Nioro… pour avoir le cœur net. IBK n’a plus l’estime de ses amis d’hier. Ils ne le cachent pas. Ils disent être se trompés en 2013.

Quant à la communauté internationale, l’ONU a finalement tapé du poing sur la table à cause du ‘’laxisme du régime’’ qui a tout foutu en l’air. Elle menace d’appliquer des sanctions.

La France va loin. Certains médias diront même que François Hollande aurait demandé à IBK de ne plus se représenter car il a instauré l’instabilité et en juillet il risque d’être la source du chaos. Ces mêmes médias ont pris juste les choses par leurs noms. Sous IBK, rien n’a marché. Il a pris tout le monde à contrepied.

IBK est libre de son choix car nous sommes en démocratie. Mais il faut éviter les règles de démocratie qui mettront le pays à feu et à sang.

La balle est dans son camp. Je le sollicite à tout faire pour sortir par la grande porte pour le bonheur et l’honneur du Mali.

Boubacar Yalkoué

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