Du 22 au 26 janvier, Bamako a abrité un séminaire sur la cybercriminalité et la preuve numérique. Organisé par le conseil sahélien de sécurité, cette session a permis aux participants de se familiariser à l’usage de tous des outils qu’ils seront amenés à mettre en œuvre dans les investigations et la maîtrise des techniques d’identification.
Des éléments des forces de sécurité intérieure et des autorités judiciaires des pays du G5 Sahel ont eu un exercice portant sur la cybercriminalité et la preuve numérique. C’était du 22 au 26 juin au Centre de formation des Collectivités. Cette formation de 5 jours, d’une vingtaine de participants venus des pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina), était la suite logique de la formation dispensée à Bamako du 30 octobre au 03 novembre 2017.
«Les premiers intervenants jouent un rôle essentiel pour identifier ce type de preuves et procéder à leur traitement de manière à ce qu’elles soient valides tout au long de la chaîne pénale. Les magistrats jouent aussi un rôle important dans la conduite de l’enquête et au moment du jugement de personnes ou groupes ayant commis des infractions. Le nombre de cas où ces infractions comportent un élément numérique augmente», a estimé le coordinateur des activités du Conseil sahélien de sécurité.
C’est pourquoi, pour le Collège sahélien de sécurité, il est nécessaire que les forces de l’ordre et les magistrats soient formés pour identifier les infractions liées à la cybercriminalité, mais aussi exploiter au mieux les preuves numériques de quelle que nature qu’elles soient.
«Ce thème s’inscrit parfaitement dans plusieurs objectifs contenus dans la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel. Il s’agit de renforcer la sécurité des personnes et des biens dans les pays membres, le renforcement de la lutte contre le terrorisme et la criminalité, les capacités des sociétés à lutter contre l’extrémisme violent et coordonner les stratégies de lutte contre le crime organisé…» a indiqué le Coordinateur des activités du Collège sahélien de sécurité, Moro Diakité.
Issa Wassey, directeur de la législation et des réformes du Niger, a précisé que l’exercice a permis de mettre en application les connaissances théoriques des participants. «Nous avons été familiarisés à l’usage de tous les outils que nous serons amenés à mettre en œuvre dans les investigations et la maîtrise des techniques d’identification. Aussi, la saisine de toutes formes de preuves numériques sur une scène de crime», a expliqué Issa Wassey.