Depuis un certain temps, les abeilles restent divisées par rapport au choix du candidat qui portera les couleurs du parti à la présidentielle de 2018. Dès lors, la ruche poursuit sa descente aux enfers. Au rythme que la côte de popularité de l’ancien ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme Dramane Dembélé et non moins candidat malheureux à la présidentielle de 2013, baisse le jour au jour. Désormais, c’est la fin de la faim pour Dra, prétendant être sérieux pour la candidature du parti à la présidentielle de 2018.
Selon nos sources, Dra, depuis des lustres, n’arrive plus à sortir son dard dans la ruche. Et aujourd’hui, il est affaibli par son manque d’influence dans l’arène politique malienne. Mais aussi, auprès de ses militants.
Premier signe de la fin tragique de Dramane Dembélé : son entêtement pour l’organisation des primaires de l’Adema, afin de choisir le candidat devant porter les couleurs du parti à la présidentielle de 2018. S’y ajoute, la fonte de ses espoirs politiques et les vicissitudes entre lui et certains responsables de l’ADEMA, lors du second tour de la présidentielle de 2013, amenant les pros Dra à voter pour IBK et l’autre bord à soutenir Soumi.
De nos jours, nombreux sont les responsables dans la ruche qui ont pris leur distance, vis-à-vis de Dra, devenu subitement encombrant suite à son désir d’être le « cambidat » (entendez candidat) du parti à la présidentielle de 2018. Parmi eux, il y en avait des sincères et des opportunistes. Parmi eux, il y en eut qui se sont casés, et il y en a qui végètent encore. Mais actuellement, tous condamnent l’attitude de Dra pour à la candidature du parti à la présidentielle.
Autrement dit, les membres de la ruche semblent privés de leur choix. Tant ils nagent en eaux troubles. Comme dans une tour de Babel, certains cadres du parti ne babillent plus le même langage avec Dramane Dembélé.
Autres désavantages pour Dra, l’attribution de logements sociaux à des coquins et coquines, en violation flagrante des textes. En même temps, pendant qu’il était ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, il a signé des conventions en Partenariat Public Privé (PPP) avec les promoteurs immobiliers dans le cadre de la réalisation de logements sociaux. Sans tenir compte des capacités de financement de l’OMH. Aujourd’hui, la valeur de ces conventions en PPP signées s’élève à environ 1000 milliards de francs CFA. Ce qui contribue à la détérioration de la Position Nette de l’État (PNG) envers les banques, critère fondamental de mesure de la qualité de la gestion de la trésorerie par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF), notamment le FMI.
Aussi, Dra n’est désormais plus soutenu par les cadres de la Direction du parti, face à son entêtement pour l’organisation des primaires, afin de choisir un candidat Adema pour l’élection présidentielle à venir. Ces derniers, sans en piper mot, ont rallié le camp des opposants à la candidature du parti à l’élection présidentielle, jugé dignes pour le salut du PASJ. C’est du moins selon nos sources, ce qui explique les démarches nocturnes de certains barons du parti auprès de l’ancien chef de l’État, sous la transition, Dioncounda Traoré. Alors question : les carottes sont-elles cuites pour Dramane Dembélé, prétendant être sérieux à la candidature des abeilles à la présidentielle? Au sein de l’ADEMA-PASJ tout comme au niveau de la classe politique, l’on y croit dur comme fer.
À en croire un cadre de la ruche, Dra ne fait plus le poids dans l’arène politique. « C’est un jeune qui n’est plus charismatique, au sein de l’électorat », indique-t-il. Avant de conclure : « Assurément, Dra a son idée en tête. Il a milité dans l’ADEMA, œuvré pour son autopromotion, afin d’accéder à un poste ministériel dans notre pays. Et il semble que dès lors, le naturel chassé est revenu au galop. L’on comprend mieux pourquoi il ne jure que par la candidature du PASJ à la présidentielle. Coûte que coûte. Et quoiqu’il en coûte».
À l’allure où vont les choses, Dramane Dembélé est en fin de course. Politiquement s’entend. Car, la notoriété d’un leader politique se forge parmi ses militants. Si en dépit des récriminations de ses camarades, Dra n’en fait qu’à sa guise, il risque de rejoindre au garage, les leaders politiques qui ont mis leurs intérêts au dessus de l’intérêt collectif.