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Filière gomme arabique au Mali : Les acteurs en conclave
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  Le Tjikan
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Le Ministère du Commerce et de la Concurrence à travers l’Unité de Mise en Œuvre du Cadre Intégré en collaboration avec les acteurs de la filière gomme arabique au Mali a tenu, hier jeudi 1er février à l’hôtel Laïco Elfarouk, un atelier de validation des statistiques sur la gomme arabique pour la campagne 2016. Les travaux étaient présidés par Diarra Assa Sylla, conseillère technique au Ministère du Commerce et de la Concurrence, en présence du coordinateur national de l’UMOCI, Mohamed Sidibé et du président de l’interprofession Cheick Oumar Gueye.

Cette rencontre vise à permettre aux acteurs de la filière gomme arabique d’identifier les contraintes dans la collecte, la transformation et l’exportation de la gomme arabique. Il s’agit donc pour eux de mesurer la contribution de la filière à l’économie nationale. Lors de la rencontre, ils feront l’analyse et la correction des données sur la commercialisation de la filière pour l’année 2016, la validation des chiffres finaux en vue d’avoir des statistiques fiables et produire un rapport final.

Selon les organisateurs, la gomme arabique est une résine naturelle et végétale provenant de l’acacia. Elle est prisée pour ses vertus reconnues depuis des millénaires. Au Mali, elle constitue une filière d’exportation à fort potentiel et compétitive sur les marchés africains, européens et américains avec 3 catégories de variétés exportées. Les principaux bassins de production sont concentrés dans les régions de Kayes, Sikasso, Koulikoro et le District de Bamako.

Selon Mohamed Sidibé, le Ministère du Commerce a initié un projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique au Mali. Une initiative qui vise à contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs directs de la filière notamment, les producteurs, les collecteurs et les exportateurs. Toute chose qui selon lui, réduira considérablement la pauvreté dans les zones gommifères.

A sa suite, Cheick Oumar Gueye, dira que tout porte à croire que les pouvoirs publics ont fait de cette filière est une priorité. La mise en place et l’équipement de l’interprofession de la filière gomme arabique au Mali en est une illustration parmi tant d’autres, a-t-il laissé entendre.

Selon lui, cette filière a une riche contribution à l’économie nationale car le peuplement naturel de gommiers au Mali est estimé à environ 13 000 ha à l’Ouest et s’étale sur près de 60450 km² du Centre au Nord du pays.

«Les acteurs apprécient à leur juste valeur, les efforts que vous déployez pour la filière gomme arabique. La présence massive des acteurs à cet atelier est une reconnaissance de ces efforts » a-t-il souligné. Avant de les inviter à plus d’interaction afin que les statistiques qui seront validées puissent être les plus fiables possibles. Car pour lui, l’innovation de ce projet réside dans une dynamique partenariale, gage du développement d’une filière équitable.

Par ailleurs, il a attiré l’attention des acteurs de la filière sur le phénomène de l’envahissement du marché malien de la gomme arabique par les Indiens. Un phénomène qui se traduit par leur main mise sur le marché.

Pour sa part, Diarra Assa Sylla, a rappelé que la filière gomme arabique fait partie des filières porteuses du Mali qui ont requis l’attention du gouvernement malien pour son développement. C’est pourquoi dit-elle, le département du Commerce et de la Concurrence à travers l’UMOCI, a initié un projet soutenu par le fonds d’affectation du Cadre Intégré pour sa mise en œuvre.

A en croire Diarra Assa Sylla, depuis son démarrage, l’UMOCI s’active à la réalisation de ses activités majeures dont l’acquisition de 3 tonnes de semences sélectionnées d’acacia Sénégal pour la réalisation de 10.000 hectares de gommerais, de matériels et outillages de pépinières pour la production de plants d’acacia, entre autres.

D’après elle, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du second pilier du projet à savoir le renforcement des capacités commerciales des acteurs de la filière gomme arabique et celui du circuit de commercialisation. Et elle permettra d’identifier les contraintes dans la collecte, la transformation et l’exportation de la gomme arabique.

« En collaboration avec l’Institut National de la Statistique et les services techniques du Ministère de l’Economie et des Finances, la journée nationale de validation des statistiques sur la gomme arabique est organisée en vue de mesurer efficacement la contribution de la filière à l’économie malienne. Ainsi, cet objectif ne peut être atteint que si nous disposions de statistiques fiables », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter que l’initiative de cette journée est d’amener les acteurs à bien quantifier les volumes des transaction, à suivre l’itinéraire technique de la gomme du Mali et à asseoir le label Mali. Pour cela dit-elle, les statistiques issues de la campagne de 2016 serviront de base pour suivre l’évolution de son volume de commercialisation et mesurer sa place dans l’économie malienne.

« L’objectif final de cet atelier est l’augmentation des exportations. C’est pourquoi, j’exhorte les uns et les autres à des échanges fructueux et à une meilleure collaboration pour la production de données fiables sur la gomme en général, et la gomme arabique en particulier » a-t-elle conclu.

Moussa Sékou Diaby
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