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Elections Générales de 2018 : Pourquoi Annadif est-il inquiet ?
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  Le Zenith Bale
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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Dans une interview qu'il a accordée à nos confrères de Mikado FM, le Chef de la MinusmaMahamat S. Annadif déclare : " il ne faut pas que les élections (de 2018) provoquent une autre crise" au Mali. En observateur averti, le Chef de la Minusma est, sans nul doute, dans un schéma. Pourtant, les Maliens veulent que soient organisées les élections pour mettre fin à leurs déboires.





En effet, lors de cette interview, il a rappelé une fois encore les rôles de la Minusma au Mali. Aussi, il s'est réjoui des concertations entre la classe politique malienne. Cependant, M. Annadif est inquiet. C'est pourquoi certainement la Minusma s'active depuis un certain moment au bord du Djoliba avec de nombreux cadres maliens (cadres, députés, ministres et religieux) pour passer au peigne fin la situation qui prévaut au Mali. Eux, semblent dans l'expectative d'une transition avec ou sans IBK pour éviter un autre chaos au Mali. De sources dignes de foi, les éléments concoctés çà et là ne permettent pas la tenue d'élections libres et transparentes et non contestables.

A cet effet, à quelques mois de la fin du mandat du président IBK, ils s'emploieraient à trouver les voies et moyens appropriés pour prévenir les désaveux qui peuvent être préjudiciables pour le peuple malien mais aussi pour l'ensemble de la sous-région. D'autant plus que du Nigeria au Cameroun jusqu'au Niger, au Tchad, au Burkina Faso, en Mauritanie, en Côte d'Ivoire, au Sénégal et au Mali, la situation sécuritaire est très préoccupante. Aucun pays, aucune nation n'est encore à l'abri. La preuve, en moins de 48 h, les terroristes viennent de mettre le Mali et le Burkina à feu et à sang. L'impossibilité de tenir les élections au septentrion du pays étant avérée, alors que le centre et le sud demeurent très incertains. Que faire donc ?

De plus en plus, des démarches, des rencontres nocturnes, des rencontres hebdomadaires se font à Sébénicoro au bord du fleuve loin des caméras mais proches des investigateurs que nous sommes.

En tout cas, les Maliens veulent éviter un cataclysme par la tenue des élections au Mali, alors que la Minusma semble croire que ne peuvent pas se tenir les élections. Leur tenue pourrait créer un désaveu. Pour diverses raisons. D'abord, l'insécurité ; ensuite le manque de moyens adéquats ; aussi le retard cuisant dans le nettoyage du fichier électoral ; la non élucidation de nombreuses cartes Nina dans la nature et enfin le retrait très lent des cartes Nina.

Quoi qu'il en soit, l'ensemble du peuple malien ne rêve qu'un Mali de paix, réconcilié et tourné vers un développement harmonieux. Nombreux étant dans la perspective d'une alternance du pouvoir, il va falloir longuement réfléchir sur les réalités du pays.

Boubacar DABO
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