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BANKASS: Le Calvaire des populations
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  Les Echos
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© AFP par John Macdougall
Au Mali, la situation se dégrade, notamment dans le centre du pays (photo: Mopti).
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De retour de Bankass, Adama Konaté Secrétaire à l’organisation Adema-Pasj peint la situation que vit les habitants de Bankass, un calvaire !

« Le constat est amer, les habitants de Bankass vivent le martyr et pour cause l’état est absent de cette partie du Mali. Presque tous les agents de l’Etat ont quitté leur poste pour raison d’insécurité. Les habitants sont à la merci de bandits et des djihadistes », a dit Adama Konaté.
La situation sécuritaire du Mali mérite un vrai diagnostique pour trouver une solution appropriée. Quand l’état est absent cela ouvre la porte à toutes les dérives possibles. Des véhicules étrangers (40 à 60) circulent quotidiennement dans la zone sans contrôle, en toute liberté.
« Je me demande, si toute fois on dit la vérité au président IBK. Tout ce qu’on lui dit n’est pas vrai. C’est justement une partie du problème malien. Les responsables qui sont chargés de lui informer ne le font pas correctement leur travail. L’essentiel pour eux c’est de profiter de la situation et gagner de l’argent » déclare-t-il. Les Sous-préfets de Ouankoro, Sokoura… ont tous quitté leur sous-préfecture pour s’installer à Sévaré. Cette situation à conduit à un laisser-aller qui leur profite aussi : « imaginer des cartes d’identité cachetées qui se vendent par dizaine au marché ou dans les foires de ces zones. Tout le monde peut s’en procurer, le djihadiste comme les bandits ou toute autre personne mal intentionnée », remarque-t-il.
Selon notre interlocuteur, ces populations vivent dans la peur. Les militaires cantonnés à Sokoura ne font pas de patrouille, donc ne peuvent pas agir… cela n’est pas admissible. L’absence des agents de service des eaux et foret a conduit à une coupe abusive des bois. Rien n’est sous contrôle. L’administration est totalement absente encore moins la sécurité. « Pour illustrer cet état de fait, un directeur d’école a été harcelé, menacé par des bandits ou djihadistes de verser à leur compte un montant d’argent, au cas contraire il subira une correction de taille. Depuis, il a quitté la zone pour se réfugier quelque part. Heureusement pour lui, les bandits ont passé deux fois à près de lui pour mettre en exécution leur menace», dit-il.
Le Premier ministre est au parfum des choses, puisque son parti l'Alliance pour la Solidarité au Mali, Convergence des forces patriotiques ( Asma/ CFP) a un député élu à Bankass. Ce dernier est mieux placé pour lui brosser la situation. Dans tous les cas, IBK mérite de connaître toute la vérité sur cette insécurité.
L.D.
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