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Suspension du maire de la commune VI : Alou Coulibaly paierait-il pour sa sympathie pour Moussa Sinko ?
Publié le vendredi 2 fevrier 2018  |  Le Point
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Il est reproché au maire de la Commune VI, la falsification d’identité, l’exonération des taxes et le recrutement du personnel au mépris de la loi en vigueur. Beaucoup d’interrogations se posent sur cette suspension que certaines personnes n’ont pas hésité de qualifier d’excessive.

Le maire de Commune VI de Bamako est suspendu de ses fonctions pour trois mois. L’information fait les choux gras de la presse depuis le mercredi 24 janvier 2018. C’est au cours d’une conférence de presse organisée par le ministre des Collectivités territoriales et son collègue du Commerce au cabinet de ce dernier que la presse a été informée.



La rencontre organisée par ministre du Commerce et son collègue des Collectivités territoriales avait pour but de situer l’opinion sur un certain nombre d’irrégularités constatées dans la gestion des affaires en Commune IV. Des faits, évidemment qui ne relèveraient pas des compétences d’un maire.

Il est reproché à l’homme d’avoir commis trois fautes lourdes qui ont conduit le conseil des ministres à retenir à son encontre une suspension de trois mois à partir d’un arrêté ministériel qui lui sera remis dans les jours à venir.

Selon les dires du ministre des Collectivités territoriales, les premiers actes illégaux posés par le maire remontent à août 2017. Il lui est reproché d’avoir, dans un premier temps fait une demande d’un surplus d’une dame dans un ordre de mission prétextant que cette dernière était une conseillère de sa boite. Ce qui n’était pas avéré après vérification.

Ensuite dans le payement des taxes, il a exonéré certaines personnes sans motif valable. Le maire est aussi accusé d’avoir augmenté l’effectif de son personnel en recrutant sur des procédures bancales quatre personnes alors que cette décision ne relève pas de ses prérogatives, mais plutôt du conseil communal.

Interpellé par le gouverneur du district, le maire a reconnu les faits. Les arguments qu’il a avancés n’ont pas convaincu le gouverneur. C’est pourquoi l’affaire a été portée à la connaissance du ministre de tutelle. Selon le ministre des Collectivités territoriales, ces irrégularités dans la gestion ont été dénoncées par les conseillers même de la Commune.

Toutefois, la suspension du maire ne passe sont pas chez certains citoyens qui y voient la main du régime qui tente de déstabiliser les personnes qui ne roulent pas pour lui. En effet, l’on se rappelle, il y a quelques semaines, un bras de fer a opposé le mouvement Moussa Sinko à la direction des sports à propos de la location du stade du 22-Mars.

Alors que les parties s’étaient entendues au départ, le Mouvement patriotique pour le soutien à Sinko dénommé “Plateforme pour le changement” se verra refuser l’accès au stade au motif que l’association Ançardine internationale aurait, lors de la célébration de la naissance du prophète Mohamed “détruit et rendu le stade inutilisable pour plusieurs mois“.

Tendant la perche à Moussa Sinko Coulibaly, le maire de la Commune VI, Alou Coulibaly, lui a offert un cadre sur le terrain de Magnambougou où a finalement eu lieu le lancement le 20 janvier passé de la “Plateforme pour le changement”.

Le maire de la Commune VI est-il en train de payer le prix de ses faveurs envers le général Moussa Sinko Coulibaly. Rien n’est sûr ! L’avenir nous en dira un peu plus. Mais pour l’heure, notons que cette décision du conseil des ministres, conformément au code communal, donne pleins pouvoirs au 1er adjoint de prendre provisoirement sa place.

Kévin.I

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