Ils vacillent au gré du vent qui souffle. Soutien indéfectible d’IBK, pendant 4 années, ces hommes n’ont pu résister à la contingence politique et proclament haut et fort leur basculement vers un camp. Ces cas typiques nous plongent dans la réalité de la transhumance politique au Mali.
Le top de la précampagne présidentielle agressive test en marche, et ils sont prêts à changer de veste juste pour se donner bonne conscience. Il s’agissait bien, en ce moment-là pour ces barons politiques, d’une manœuvre politicienne pour témoigner de leur fidélité au président IBK qui, lui aussi, était dans une quête insatiable du pouvoir d’Etat.
On se demande si IBK, même le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé devraient se convaincre de ce soutien de dernière heure quand on connait les implications de ces leaders pour les causes qu’ils ont défendues bec et ongle dans un passé récent.
Le phénomène de la transhumance politique ayant marqué les différents régimes sous le renouveau démocratique refait donc surface. Et c’est comme l’a dit feu le général Mathieu Kérékou du Bénin dans une déclaration à la fin de son 2e mandat de l’ère du renouveau démocratique : “En réalité, ils sont de la mouvance pour survivre et non pour faire la démocratie, ni pour construire leur pays. Ils sont là pour se protéger“. On comprend mieux que leur ralliement est le signe d’une crainte des représailles ou une façon maladroite de s’inviter à la mangeoire.
Plus que jamais, la moralisation de la vie politique au Mali demeure une nécessité.