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Terrorisme et extrémisme violent: 375,618 milliards de FCFA pour combattre le fléau
Publié le samedi 3 fevrier 2018  |  Info Matin
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© aBamako.com par Momo
Opération Tabaski de l’ONG Temps d’Aide-Mali
Bamako, le 24 septembre 2015 l’ONG Temps d’Aide-Mali a distribué des viandes pour les démunis
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Les rideaux sont tombés, mercredi dernier, sur les travaux de l’atelier de mise en œuvre de la Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme (PNLEVT) au grand Hôtel de Bamako. Après trois jours de travaux, les participants ont élaboré une série de recommandations à l’endroit des décideurs, initiateurs dudit atelier.

Ouverte lundi dernier sous la présidence du premier ministre, la cérémonie de clôture dudit atelier était présidée par le ministre des Affaires religieuses et du culte, Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, ce 31 janvier 2018.
Dans son discours, le ministre a rappelé que cette rencontre avait pour but de permettre une meilleure appropriation et une large diffusion, de cette Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme, pour appropriation et large diffusion après son adoption en après son adoption par le Conseil des ministres du 13 décembre 2017.
Toutes choses qui dénotent l’intérêt que le Mali accorde à cette question, s’est réjoui le Ministre DIALLO, soulignant que la tenue même de cet atelier permet « d’espérer pour le Mali qui n’est pas seul » dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Car, a-t-il fait savoir, le Mali sait pouvoir compter sur le soutien et l’accompagnement des PTF, régionaux et internationaux dont il a salué l’engagement aux côtés de notre pays.
Le Ministre DIALLO a annoncé, à cette même occasion, la tenue d’un autre atelier, cette fois-ci pour le lancement national de ladite Politique favorisant sa large diffusion et permettant l’appropriation de celle-ci par les principaux acteurs et toutes les parties prenantes.
Pour le chef du département en charge des questions religieuses «Chaque Malien doit être respecté dans son choix religieux et cultuel », en conformité avec une bonne pratique de la laïcité qui n’est point synonyme « d’anti-religiosité au Mali».
De son côté, le représentant du Système des Nations-Unies à ladite cérémonie, Samba TALL, s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui constitue, à son avis, un exemple concret d’appropriation nationale de la politique de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
Pour combattre ce fléau, a-t-il indiqué, il faut une politique vigoureuse et soutenue à l’instar de celle que vient d’adopter notre pays.
Avant de terminer, il a réaffirmé l’engagement des Nations-Unies à accompagner et à soutenir le Plan d’Action de ladite Politique sur les années 2018, 2019 et 2020, conformément au chronogramme triennal dont le séquençage annuel est décliné en activités trimestrielles et prioritaires.
Le coût pour la mise en œuvre de cette Politique est estimé à 375 618 959 400 FCFA, dont 125 019 836 800 de FCFA, soit 33%, supportés par le budget de l’Etat du Mali. Le reste du financement, soit 250 604 122 600 FCFA, est à rechercher auprès des PTF, à la faveur de tables-rondes et autres mécanismes de financement.
D’ailleurs, au titre de la mobilisation des ressources, l’atelier a recommandé, entre autres : l’organisation de Tables-rondes des bailleurs de fonds en vue du financement du Plan d’Action ; la sollicitation du Bureau des Nations-Unies de Lutte contre le terrorisme pour être chef de file des partenaires ; une large diffusion du Document de Politique nationale auprès des PTF du Mali, notamment le Bureau des Nations-Unies de lutte contre le terrorisme, l’US-AID, l’Union européenne, etc.
Les autres principales recommandations ont trait au rôle des médias et mécanismes de communication ; au rôle des communautés ; au rôle des jeunes et des femmes ; et au mécanisme de gestion, de coordination et de suivi-évaluation.
Les recommandations portent également sur l’état des lieux des activités en cours, qui sont prévues au sein du Plan d’Action ; les acteurs chargés de la mise en œuvre du pilier « Poursuite », qui doivent posséder les moyens pour assurer la célérité des dossiers ; une appropriation nationale de la Politique nationale de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme violent et le Terrorisme et de son Plan d’Action 2018-2020.
Pour le rôle des communautés, l’atelier recommande l’implication des collectivités dans la gestion de la sécurité par la mise en place des comités consultatifs locaux de sécurité. Les participants recommandent aussi que les communautés participent au mécanisme d’alerte, notamment le Numéro vert. Elles doivent aussi être impliquées dans la sécurisation de leur zone, dans la lutte contre l’enrôlement des jeunes dans les groupes extrémistes violents.
Par ailleurs, les communautés doivent aussi collaborer avec les forces de défense et sécurité, diffuser la politique mise en place dans les camps de réfugiés et les impliquer dans la mise en œuvre et enfin aider à identifier les victimes à dédommager.

Par Abdoulaye OUATTARA
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