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Quatre civils tués au Mali, où l’armée impose des limitations de circuler
Publié le dimanche 4 fevrier 2018  |  AFP
Libération
© aBamako.com par A S
Libération des localités de Douentza et Gossi.
Les localités de Douentza et Gossi ont été libérées les 14 et 15 janvier 2013 par les forces armées française et malienne.
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Bamako, 4 fév 2018 (AFP) - Au moins quatre civils ont été tués vendredi et
samedi dans le nord du Mali, où l'armée a décidé d'interdire, de même que dans
le centre du pays, la circulation des motos et des pick-up dans certaines
localités pour renforcer la lutte contre les jihadistes.
"De présumés jihadistes ont tué (vendredi) au moins quatre civils vers la
localité de Talataye", située dans la région de Gao, a déclaré à l'AFP un élu
de la région, qui a également fait état de la mort d'un nombre indéterminé de
"combattants d'un groupe armé".
Des jihadistes s'en prennent régulièrement dans cette région à l'une des
branches du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA), issue de
l'ex-rébellion, lui reprochant sa proximité avec un groupe armé
pro-gouvernemental, a expliqué un autre élu local.
Les civils considérés comme des proches de cette branche du MSA font
également l'objet d'attaques, a-t-il ajouté.
Selon une source sécuritaire malienne, les assaillants ont pris des otages
lors de l'attaque de vendredi, dont "au moins un" a été tué samedi.
Dimanche matin, "la tension reste vive dans le secteur de Talataye, où des
coups de feu ont été entendus", a indiqué à l'AFP une source sécuritaire
étrangère.
Face à la multiplication des attaques jihadistes, l'armée malienne a décidé
d'interdire cette semaine la circulation des motos et des pick-up, véhicules
généralement utilisés par les islamistes, dans plusieurs localités du centre
et du nord.
Sont concernés une douzaine de "cercles" dans les régions de Ségou et Mopti
(centre) et Tombouctou (nord-ouest), selon un communiqué de l'état-major.
La mesure inclut le cercle de Nianfunké (Tombouctou), dont une localité,
Soumpi, a subi fin janvier une attaque ayant fait 14 morts et 18 blessés dans
les rangs de l'armée.
"Les convois humanitaires ou tous autres convois spécifiques doivent
requérir l'autorisation du commandement militaire du secteur pour bénéficier
d'une escorte", a ajouté l'armée, en précisant que tout contrevenant "sera
traité comme cible militaire".
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à
la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention
militaire internationale, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et
étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix censé
isoler définitivement les jihadistes.
sd/siu/jlb

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