Les opérations de Randgold ont contribué à hauteur de 2 879 milliards de francs CFA à l’économie malienne sous forme d’impôts, de redevances, de salaires et de paiements aux fournisseurs locaux au cours des 21 dernières années. Ce résultat tient de l’exploitation des mine de Loulo qui s’élève à 1 396 milliards de francs CFA ; de Morila à 1 066 milliards de francs CFA et enfin le mine de Gounkoto avec 417 milliards de francs CFA. Et les dépenses faites par Randgold à l’investissement et l’exploitation s’estiment à 1 534 milliards de francs CFA. Il s’agit de la mine de Loulo à 1 030 milliards de francs CFA, de Gounkoto à 165 milliards de francs CFA, de Morila à 161 milliards de francs CFA et de Syama à 93 milliards de francs CFA avec 85 milliards de francs CFA de l’exploitation.
Pendant 21 ans les mines exploitées par Randgold ont versé 1 227 milliards de francs CFA sous forme de dividendes et de taxes à l’Etat malien. Il s’agit de 194 milliards de francs CFA à l’Etat, taxes directes et indirectes à l’Etat 691 milliards de francs CFA, royalties à l’Etat 342 milliards de francs CFA.
Ces informations données ont été recoupées lors de la traditionnelle conférence de presse que les responsables de lasociété minièreRandgold organisent deux fois par an pour donner aux hommes de médias la situation évolutive de leur société, ses difficultés et ses préoccupations.
Pour le Directeur général des opérations en Afrique de l’Ouest, ChiakaBerthé le complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto de Randgold ressources est en bonne voie pour améliorer sa performance record de 2016, la production de l’année dernière devrait atteindre un nouveau record de production à moindre coûts. Il a déclaré que le complexe était bien positionné dans l’exécution de son plan d’affaires de 10 ans, qui vise une production de plus de 600 000 onces par année. Selon le DG Berthé le Ministère chargé des Mines avait approuvé le développement d’une super fosse à la mine à ciel ouvert de Gounkoto. A ses dires, la convention minière existante est en cours de révision pour prendre en compte ce nouvel investissement.
Dans son intervention, le Directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké a souligné l’importance de maintenir un environnement fiscal et règlementaire capable d’attirer l’investissement et le réinvestissement dans le secteur minier. Il a déclaré qu’il est donc impératif que l’examen actuel du code minier soit entrepris en tenant compte de cet objectif et que tout changement proposé soit fait en fonction de l’attractivité relative du code par rapport aux pays voisins qui sont en concurrence pour les mêmes dollars dédiés à l’exploitation et à l’investissement. A l’en croire, cela est particulièrement important pour faire face aux défis inhérents à la mise en valeur et à l’exploitation d’une mine dans un pays confronté à des problèmes d’infrastructures comme le Mali avec des difficultés de trouver des réserves d’or de remplacement. Selon lui, le Gouvernement devrait se concentrer sur le travail avec l’industrie pour maintenir la position du Mali comme l’une des premières destinations pour l’investissement minier en Afrique de l’Ouest.
Quant au Directeur exécutif de Randgold, il a affirmé que l’investissement continu de la société au Mali avait montré la voie à suivre, et que le développement actuel de nouvelles mines augmenterait la contribution déjà considérable de l’industrie minière à l’économie du pays. Il a ainsi lancé un appel au Mali à consulter ses voisins pour trouver une solution transfrontalière au problème croissant de l’exploitation minière illégale. Et de souligner que dans certaines régions du Mali, cette situation est désormais incontrôlable et les dommages causés aux biens et aux ressources décourageraient les investisseurs mondiaux si cela devait perdurer.
Par ailleurs, ils ont évoqué qu’une négociation est en cours pour régler les différends fiscaux qui existent entre la société et l’Etat malien dans l’amiable.Il est à retenir que 4800 employés dans les différentes mines, 95% sont des maliens.
M.L.KONE