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Soumaila Cissé à IBK :Dialoguer, ce n’est pas être faible, c’est au contraire être fort
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Le Fondement
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Comme à l’accoutumée le président du Parti de l’Union pour la démocratie et la République (URD), l’honorable Soumaila Cissé, non moins chef de fil de l’opposition, était, le mardi 30 janvier 2018, face à la presse à la Maison de la presse pour présenter ses meilleursvœux à l’occasion du nouvel an 2018 à la presse nationale et internationale. Il était accompagné pour la circonstance par plusieurs membres du bureau politique du parti, des militantes et militants.





Le président du parti de l’Union pour la démocratie et la République (URD), l’honorable Soumaila Cissé, chef de fil de l’opposition, dans son propos préliminaire a présenté au nom de l’URD et en son nom propre ses vœux de Santé, de Bonheur, de Prospérité et de plein succès professionnels aux hommes de médias, leurs familles, leurs partenaires ainsi qu’à leurs auditeurs, téléspectateurs et lecteurs. Il a renchéri en souhaitant ses vœux à l’ensemble du Peuple malien que cette nouvelle année soit pour notre pays une année de paix, de réconciliation, d’unité et de prospérité.

Le président de l’URD, Soumaila Cissé a rappelé que l’année 2017, tout en étant riche en évènements a été particulièrement éprouvante pour les journalistes. Il a dit que 65 journalistes et collaborateurs ont été tués selon le bilan publié le 19 décembre 2017 par l’ONG « Reporters sans frontières » contre 74 en 2017. L’ONG révèle, a-t-il ajouté que dix femmes ont été tuées en 2017, contre cinq en 2016. Outre les journalistes assassinés, « Reporters sans frontières » a recensé un total de 326 journalistes emprisonnés dont 202 journalistes professionnels, 107 blogueurs et 17 collaborateurs des médias, contre 348 en 2017, a illustré le président Cissé et de déclarer que c’est tout simplement inadmissible et révoltant.

A l’entendre, aucun patriote digne de ce nom ne peut et ne doit se taire face à une telle situation. « La liberté d'expression chèrement acquise doit être jalousement entretenue pour le confort de la démocratie », a-t-il signalé. Il a ainsi regretté que de la 122ème place en 2016, selon le classement de la liberté de la presse publié en 2017, le Mali est passé à la 116ème place et reste toujours dans la zone rouge. Et de reconnaitre que les difficultés qui caractérisent l'exercice de la profession de journalistes sont donc réelles et les obstacles nombreux.

« Or pour redresser notre pays, retrouver l’unité nationale et restaurer l’autorité de l’Etat, il nous faut nécessairement renouer avec la liberté et la justice. Cela passe nécessairement par une presse de qualité, indépendante et plurielle, et disposant de moyens adéquats et de personnels bien formés », a fait savoir le chef de fil de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé, en regrettant qu’au Mali nous sommes loin de cet objectif.

Par ailleurs, le président Cissé a indiqué que malgré la faiblesse des moyens et l'insécurité qui perdure sur les journalistes, et qui s’aggrave même dans certaines parties du pays, ils continuent à donner le meilleur d’eux-mêmes pour lutter contre les maux qui minent notre société. « L’affairisme et la corruption, la prévarication et les scandales financiers qui jalonnent la chronique ordinaire du pouvoir en place doivent être dénoncés avec force. Votre travail est donc précieux et primordial pour exiger la bonne gouvernance au plus haut sommet de l’Etat et réclamer une gestion saine des deniers publics », a-t-il déclaré.

En outre, sur la gestion de l’Etat par le régime du président IBK, le Chef de fil de l’opposition, SoumailaCissé a évoqué que face aux graves défaillances du pouvoir et son incapacité à rétablir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire, 2017 n’a apporté aucune amélioration. Au contraire, faute d’un leadership incontesté et incontestable au plus haut sommet de l’Etat, la situation ne fait qu’empirer aux dépens de la population, a-t-il ajouté.

Selon lui, le pays est au bord du gouffre, en une année, plus de 700 personnes ont perdu la vie. « Depuis septembre 2013, ce sont plus de 2 000 personnes qui ont trouvé la mort dans des attaques ou des attentats. Ce fut encore le cas récemment avec l’attentat de Boni et l’attaque sur les camps militaires de Youwarou, Soumpi et de Menaka », a-t-il asséné.

Soumaila Cissé, la mise en œuvre de l’Accord piétine

Sur l’Accord de paix, SoumailaCissé a dit tous les acteurs qui interviennent dans la résolution de la crise du Mali sont unanimes concernant le constat que l'application de l'accord dit d’Alger piétine dangereusement, faute d’impulsion et de volonté du pouvoir qui n’a jamais voulu engager un dialogue sérieux entre les différentes composantes de la nation malienne. « Dialoguer, ce n’est pas être faible. Dialoguer, c’est au contraire être fort. C’est par le dialogue que nous parviendrons à retrouver l’unité nationale et à isoler et neutraliser les groupes armés. Actuellement, il n’y a ni dialogue ni lutte efficace contre les groupes armés », a-t-il dit. Avant de préciser que depuis pratiquement quatre ans, le peuple attend toujours que l’Etat affirme son autorité et qu’il prenne ses responsabilités régaliennes. « Notre peuple réclame à juste titre la sécurité, le respect des lois et une justice égale pour tous. Il souhaite également que le pays connaisse enfin la stabilité sur l’ensemble du territoire et que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable. Enfin, il demande à ce que l’économie soit inclusive et que la croissance ne soit pas captée et détournée par un clan », a-t-il soutenu.

2018 peut être l’année du sursaut

Sur les élections de 2018, du point de vue du président de l’URD, 2018 peut être l’année du sursaut. Pour lui, le régime sortant est dans l’obligation d’organiser des élections, libres et indépendantes, sous peine de prendre la responsabilité historique de laisser le pays plonger dans le chaos. Après 5 ans d’échec, les Maliens doivent pouvoir choisir et se prononcer. « Nous demandons donc solennellement le respect du calendrier électoral. Nous réclamons avec force un audit du fichier électoral. Nous en appelons également à une surveillance internationale du scrutin et à un contrôle indépendant des opérations de dépouillement des urnes et de compilation des résultats », a-t-il insisté.
Mohamed O. Coulibaly
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