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Edito : Erreur monumentale de la DIRPA
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Le Pays
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« Urgent : les peulhs ont tiré ce soir, le 2 février 2018 dans le village de Douna (Mopti). Aucune victime n’est à déplorer. FAMa ». Le message est illustré par une photo où un peulh est visible accompagné de ses animaux. Voilà la scandaleuse publication sur la page de la direction de l’information de l’armée malienne qui a suscité des indignations exprimées un peu partout.

Sur ces mêmes réseaux, devenus un moyen d’expression plus utilisé par la DIRPA de nos jours, des messages de condamnations d’une telle communication qui émane de l’amateurisme ont été faits à l’adresse de l’armée mais aussi de nos autorités. L’élément le plus dangereux, c’est l’indexation d’une ethnie ‘’peulh’’. La situation sécuritaire est plus sensible et une telle confirmation jettera davantage la poudre au feu.

Face à des bombes de critiques, la publication a été retirée de la page puis remplacée par un message d’excuse. « Forces armées maliennes. DIRPA : les évènements survenus à Douna le 2 février 2018 ont été présentés de façon maladroite. Nous avons jugé préférable de retirer la publication qui y était consacrée sur nos vecteurs de communication digitale. Nous présentations nos excuses à l’ensemble de nos lecteurs. »

Cette rectification peut-elle atténuer l’erreur monumentale commise ? J’en doute fort. Dans la seconde publication pour calmer la tension, les excuses devraient principalement s’adresser à l’ethnie gratuitement citée dans la première expression. Cela n’a pas été fait. Et par-delà cette remarque, la cellule de communication de toute une armée ne devrait jamais tomber dans des erreurs pareilles.

Les ethnies cohabitent dans cette région depuis belle lurette et entre elles, le lien est plus sacré de nos jours avec les liens de mariage. Mopti, l’ethnie peulh est fortement représentative. Alors, il lui revient de devoir d’être parmi les protectrices. Elle n’a pas dérobé, jusqu’à preuve du contraire, à la règle qui est d’ordre naturel.

La DIRPA doit être interpellée par les plus hautes autorités et des sanctions doivent aussi être prises à l’endroit des responsables de cette bavure impardonnable.

Plus jamais ça.

Boubacar Yalkoué
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