En vue d’harmoniser les normes d’échange et de simplifier les procédures du commerce extérieur dans l’espace Ohada, le ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé et les deux comités techniques impliqués dans les initiatives créatrices ont piloté deux systèmes automatisés. Il s’agit du Registre du commerce et du crédit mobilier (Rccm) et du Guichet unique électronique du commerce extérieur et des transports (Guecet).
La cérémonie de présentation des produits et de remise des résultats des travaux des projets s’est déroulée le jeudi 1er février 2018 dans les locaux du ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé. Elle a réuni les représentants des comités techniques de pilotage: le Comité de réformes du commerce extérieur et celui de la création d’entreprise et du paiement des impôts et des taxes, d’appui à la gouvernance économique (Page) et la Cellule technique des réformes du climat des affaires (Ctrca).
C’est dans le cadre de l’exécution du Projet d’appui à la gouvernance économique (Page) et de la réalisation des projets de réforme stratégique du gouvernement que ces deux produits virtuels ont vu le jour. Il s’agit du Registre du commerce et du crédit mobilier (Rccm), qui sera déployé au tribunal du commerce, et du Guichet unique électronique du commerce extérieur et des transports (Guecet) dans les administrations.
Le Rccm vise à améliorer la qualité des informations et à fournir aux personnes intéressées une base d’informations unique dans l’espace l’Ohada.
Le Guichet unique (GU) virtuel, une plateforme de logicielle d’échange des données, assure l’exécution des procédures dématérialisées intégrant toutes les étapes du commerce extérieur. Ce portail web communautaire permet aux usagers d’accéder aux différents services du GU qui assure l’interconnexion avec les principaux acteurs (administrations, services techniques, banques, etc.).
C’est un consortium de cabinets maliens, avec à sa tête l’entreprise de service numérique General Computech (GC), qui a produit les plateformes applicatives de ces instruments (Rccm et Guecet).
Ainsi, la mise en place de ces systèmes automatisés a été rendue possible grâce au dynamisme de la Cellule technique des réformes du climat des affaires (Ctrca), rattachée au ministère de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, avec l’appui financier de la Banque mondiale.
A en croire Sory Bamba, Coordinateur du Programme d’appui à la gouvernance économique (Page), ce projet est très bénéfique pour le secteur privé. Selon lui, il vise deux (2) objectifs qui sont, entre autres: la restauration des capacités de finances publiques et l’amélioration du climat des affaires.
«Ce projet permet la facilitation du commerce international, des procédures des affaires et améliore l’accès au crédit. Donc, c’est un plus pour nous. Car, auparavant, les gens passaient beaucoup de temps à mener certainement démarches administratives pour transporter un dossier. Maintenant, la démarche est informatisée afin de réduire le temps d’acquisition des dossiers», s’est félicite M. Bamba.
Quant à Mme Kéita Zeïnabou Sacko, agent à la Ctrca, elle dira que ce projet contribuera à la dématérialisation de procédures administratives qui sont liées à l’investissement. «Elle met à la disposition de données fiables à l’endroit des investisseurs et des entreprises. Nous avons bénéficié des applications qui permettront de faciliter la transmission des informations entre tous les acteurs du commerce transfrontalier», soulignera-t-elle.
Dr Boubakary Cissé, représentant du ministre de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé, a indiqué que le Guecet est un instrument du commerce transfrontalier, adopté par divers gouvernements et surtout recommandé par l’Organisation des Nations unies (ONU). Selon lui, ce plan électronique vise à l’harmonisation des normes d’échange et la simplification des procédures d’exportation.
«Dans un contexte de compétitivité entre les Etats membres de l’Ohada, il convient de satisfaire aux exigences de sécurité, de célérité, de transparence et de loyauté nécessaires au développement des activités économiques. D’où le besoin évident d’informatisation du Rccm qui permettra aux investisseurs d’obtenir à moindres frais des informations sur leurs partenaires potentiels sans se déplacer», s’est-il réjoui.