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Présidentielle de juillet prochain : Débandade dans les rangs de l’opposition
Publié le lundi 5 fevrier 2018  |  Azalaï-Express
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© aBamako.com par Momo
Marche de l’opposition
Bamako, le 21 mai l`opposition a organisé une marche
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A quelque 5 ‘’petits’’ mois de la présidentielle, règne dans les rangs de l’opposition une cacophonie et une désunion qui laissent présager l’issue de cette joute électorale cruciale pour l’avenir du Mali. Au regard du climat qui prévaut dans les états-majors politiques de l’opposition, le président Ibrahim Boubacar Keïta, s’il briguait un second mandat, pourrait l’emporter sans coup férir.

De l’Union pour la République et la démocratie (URD) aux Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare An Ka Wuli), en passant par la Solidarité africaine pour la démocratique et l’indépendance (Sadi) et l’Alliance démocratique du peuple (ADP-Maliba), ce n’est pas la grande sérénité. Or, aucun de ces partis, à lui seul, ne fait pas le poids devant Ibrahim Boubacar Keïta. Seule une candidature unique de l’opposition pourrait lui faire face, en conviennent beaucoup d’observateurs.



A ce jour, les déclarations et autres prises de positions des leaders politiques de l’opposition enterrent cette hypothèse.

A l’URD, c’est l’heure des grands discours et les grands déballages traditionnels. Ici, on donne l’impression d’être pressé que la présidentielle se tienne. Parce qu’on espère siéger à Koulouba, dans un fauteuil qui fait rêver tant les premiers responsables du parti de la poignée de mains. Seulement, la solidité de la base de ce parti reste encore à prouver. Les démissions sont légion et on ne veut surtout pas communiquer autour de ces départs qui sont souvent importants. C’est le cas par exemple du troisième adjoint au maire de Ségou. D’aucuns diront que c’est un non événement, mais sa démission fut l’un des abandons qui sont douloureusement ressentis au sein de l’URD. Le réveil dans ce parti pourrait être brutal au regard de l’état de déliquescence avancé de la situation sur le terrain.

Le président de Soumaïla Cissé, non moins chef de file de l’opposition, et Tiébilé Dramé du Parena, dans un rôle de commis, sont, à ce jour, les seuls partisans d’une candidature unique de l’opposition. C’est un prêche dans le désert. Car l’on sait que dans le camp des fâchés contre le régime, tout le monde voit midi devant sa porte.

Le Fare de Modibo Sidibé n’a pas caché sa volonté d’aller seul à la conquête de Koulouba. Il y a deux semaines, il affirmait à la presse que pour parler de rassemblement, il faudrait au préalable définir ce ‘’autour de quoi’’ ce rassemblement aura lieu, et ‘’pourquoi faire’’. En attendant, l’ancien Premier ministre se balade d’un quartier à un autre pour convaincre les Maliens de sa sociabilité, pour ainsi soigner un cliché qu’il traine depuis bien longtemps.

Au parti Sadi de «l’éternel opposant» Dr Oumar Mariko, on a décidé de multiplier les rencontres pour voir avec qui on peut cheminer en 2018. Seulement, le président Mariko a la mauvaise réputation de ne pas être constant.

A cette grande confusion et cacophonie, viennent se greffer les opposants indépendants qui ont créé dans la foulée des mouvements politiques pour briguer la magistrature suprême en 2018.

Qu’à cela ne tienne, au sein de l’opposition, la question de la candidature unique semble presque impossible jusqu’à preuve du contraire. A cette allure, IBK a toutes les chances de rempiler au cas où il était candidat à sa propre succession.

Dieu veille !

Hamadoun KARA
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