Initiative courageuse du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, la force du G5 Sahel semble étaler trop sur la place publique ses questions de stratégie d’opérationnalisation. « Son financement n’est pas encore bouclé… Elle se prépare à lancer telle ou telle opération… ». On en dit trop sur cette force sensée être le bourreau numéro un des terroristes et autres criminels.
Conséquence : quand ces ennemis apprennent que leurs jours sont comptés du fait de la faucheuse du G5 Sahel, ils anticipent leurs initiatives macabres et sèment la désolation dans le pays. Comme cela a été le cas il y a quelques jours à Boni, Soumpi, Ménaka et ailleurs. Ne nous avait-t-on pas habitués à l’expression « Grande muette » pour qualifier tout ce qui touche à l’armée ? Pourquoi cette communication débordante autour de la force du G5 Sahel. A quelques jours du sommet du 23 février à Bruxelles pour la question du financement de cette force, il urge que ses stratèges sécuritaires revoient leur copie de la « com » afin de rendre cet outil salvateur plus efficace. En toute discrétion.
Le président de la République, chef suprême des armées, son homologue du Niger, Mahamadou Issoufou qui prend le témoin du G5 Sahel à compter de demain, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, reconnu comme l’un des meilleurs sécurocrates africains, le Général Didier Dackouo et le général Bemba Moussa Kéita doivent jouer de toutes leurs influences pour que les médias soient mieux canalisés à la retenue à propos de cette force.