Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a participé vendredi 2 février à la conférence de financement du Partenariat Mondial pour l’Education à Dakar. Co-présidé par les président Emmanuel MACRON et Macky Sall, la conférence avait pour objectif de recueillir 3,1 milliards de dollars, « Un investissement pour l’avenir », en faveur de l’éducation.
Pour le président IBK, il ne pouvait ne pas venir. « Comment ne pas venir venant d’où non à venons. Ne pas venir eût été une trahison» a déclaré IBK qui n’a pas manqué de rappeler le drame récent survenu à Boni et de la situation du Centre du Mali, devenu un lieu de défi. IBK a évoqué l’acharnement dont font preuve les terroristes à chasser l’école et le savoir. Pour le président de la République, il y a nécessité à former et encadrer la jeunesse qui est un atout mais qui pourrait être une bombe. « Les jeunes pourraient être un réservoir pour ceux-là qui ne nous veulent pas du bien » a conclu IBK.
Avant lui, c’est le président sénégalais qui avait le bal des discours. Pour Macky Sall, « financer l’éducation n’est pas une charge sociale mais un investissement sûr. Financer l’éducation, c’est Semer dans chaque enfant les germes du discernement, de la dignité humaine ». Pour le président sénégalais, la bataille pour l’éducation vaut la peine d’être menée parce que « c’est la mère de toutes les batailles, si nous la perdons nous perdons toutes les autres batailles ».
Pour le président MACRON, « Il ne s’agit pas de s’engager ou pas , on n’a pas le choix. Sans éducation quelle est la réponse aux peurs, face au risque du fondamentalisme religieux, du terrorisme. Les terroristes ferment les écoles quand ils attaquent ». Et de citer Victor Hugo : « Ouvrir une école c’est fermer des prisons ». Pour le président français, l’aide pour l’éducation sera concentrée « sur les États les plus fragiles, bousculés par le terrorisme, ceux au Sahel ».
A la fin de la conférence, 2,9 milliards dollars de dons ont été annoncés, légèrement en retrait des 3,1 milliards de dollars espérés.
La rencontre de Dakar a vu la participation des présidents sénégalais, français, malien, burkinabé, nigérien, tchadien, ghanéen, centrafricain, du premier ministre ivoirien, de la vice-présidente de la Gambie, etc.