Le Nigéria, principal ville, où le groupe Boko Haram se fait peser lourd si nous savons que l’ennemi numéro un de ce groupe terroriste constitue l’école française qu’il qualifie de « Haram », c’est-à-dire de chose interdite, intègre dans le système éducatif de ses écoles coraniques l’enseignement des maths et de l’anglais afin de donner plus d’opportunités aux élèves en les préparant au marché de l’emploi.
Les écoles coraniques, dans l’image traditionnelle dans maints pays, sont des centres d’apprentissage des principes islamiques. Ces écoles ne débouchaient pas, de prime abord, à un emploi qualifié. C’est la raison pour laquelle la plupart des enfants ayant terminé avec leurs études se tournent vers la mendicité, d’autres encore vers le banditisme. Ces deux points constituent les deux activités majeures auxquelles se livrent ses enfants qui constituent dès lors des dangers pour la société.
Vu tous ces problèmes, le Nigéria décide de changer de système afin de permettre aux élèves de ces écoles coraniques d’avoir les mêmes chances que leurs frères des écoles françaises. L’anglais, de nos jours, constitue une langue de véhicule assez importante puisqu’elle est utilisée dans les échanges internationaux. Outre cela, il convient de faire remarquer que tous les documents importants se trouvent écrits dans cette langue aujourd’hui. Quant aux mathématiques, c’est pareil, nul n’ignore l’importance que joue la science dans le monde et surtout les sciences naturelles.
Ce sont ces aspects que le gouvernement nigérian a vite compris, c’est la raison pour laquelle, il a introduit ces deux modules d’enseignement dans le système coranique. Ainsi, au lieu de se contenter à l’apprentissage des principes coraniques, les enfants apprendront également une autre langue en plus du Haoussa et apprendront également un peu de science (maths et science naturelle). Aux dires de la directrice d’un de ces établissements coraniques, Hadiza Adamu Hassan : « Le modèle est attractif pour les familles. Nos 300 élèves sont toutes en pension complète, ce qui prévient l’absentéisme ; elles n’ont pas besoin d’aller mendier pour se nourrir. Les malams (maîtres coraniques) transmettent le savoir religieux et nos professeurs assurent l’enseignement de la lecture et du calcul. »
Le gouvernement prévoit d’étendre ce système plus au Nord-ouest du pays : Jigawa, Kaduna, Katsina et Sokoto. Ce programme est rendu possible grâce au financement de l’Agence de Coopération britannique à hauteur de 142 millions d’euros afin de permettre aux élèves des écoles coraniques de compléter leur cycle de formation fondamentale.
Cette initiative est vachement salutaire puisqu’elle permettra de lutter efficacement contre certains maux de la société, les maux liés à la mendicité. À cet effet, les autres pays et surtout le Mali ont intérêt à suivre l’initiative. Le problème de la mendicité constitue une problématique majeure dans beaucoup de pays où les mendiants s’appliquent à des pratiques compromettant l’avenir de la nation. Les habitants de la région de Mopti au Mali en savent plus. Cela reste pareil pour ceux de Bamako où la mendicité s’est transformée en activité régénératrice de revenus pour les enfants pauvres. Alors, en suivant cette initiative nigériane, nous pourrons lutter contre le phénomène de la mendicité des élèves coraniques dans nos États.