A Gossi, région de Tombouctou, le dimanche 4 février dernier, vers 19 heures, deux soldats de la garde nationale, Sekou Koné et Souleymane Diallo, ont été abattus près de leur camp par des hommes armés non encore identifiés. Un jour plutôt, le 3 février, selon l’armée malienne, le poste de la Gendarmerie de Mandiakui-Tominian, région de Ségou, a été attaqué par des terroristes. Sans faire de victimes, les terroristes, précise l’armée, sont répartis en direction de Benena (frontière Mali et Burkina-Faso) sur des motos et dans des véhicules.
Ces attaques surviennent après l’interdiction de la circulation des motos et des pick-up dans plusieurs cercles des régions de Ségou, de Mopti et de Tombouctou. « Tout usager désireux d’employer lesdits moyens de locomotion, seul ou en groupe se déclare aux Forces Armées et de Sécurité maliennes à tout moment. Au besoin, des escortes seront mobilisées.
Il s’agit de combattre les actes des criminels dont souffrent les populations dans les localités dénommées. Les motos, engins, tricycles et pickup sont fréquemment utilisés dans les régions concernées pour commettre des crimes contre les populations et contre les FAMa et leurs partenaires ». Selon l’armée malienne, cette décision du Chef d’Etat-major Général des Armées participe d’une volonté de mieux sécuriser les populations. Aujourd’hui, la situation sécuritaire dans certaines localités du Centre et du Nord du Mali vire au rouge. Rien qu’en janvier dernier, au moins 80 personnes ont perdu la vie dont 29 militaires maliens, trois agents de douanes et une vingtaine de civils.