Policière filmée en train d’insulter grossièrement un conducteur de taxi en plein exercice de son boulot dans la circulation ; des adolescents (3 ou 4) dont les images (capture d’écran) circulent sur les réseaux sociaux en train de violer une jeune fille… ce sont les recettes que cette fin de semaine passée a offerte au peuple malien. Tous touchants car en déphasage avec nos réalités socioculturelles, les deux méritent des sanctions à la hauteur des fautes commises.
La policière serait sanctionnée suite aux nombreux partages de son geste par les internautes appelant l’intervention de sa hiérarchie. Son comportement indécent est dû à une pièce de 500 francs qu’elle voulait prendre par force dans la recette journalière du conducteur de taxi.
La prise de responsabilité de la hiérarchie est à saluer. Mais ce geste de la policière n’est que la partie visible de l’iceberg. Dans la circulation, certains policiers ont fait de cette façon d’arnaquer les citoyens une habitude. Pour les sotrama, taxis, et autres gros porteurs, ils paient chaque matin une somme journalière, c’est la condition sine qua non de circuler librement sur les tronçons qu’ils utilisent.
Les personnels aussi n’échappent pas. Des policiers trouvent un alibi pour vous prendre de l’argent quand ils vous sifflent.
Les faits sont gravissimes et méritent plus de rigueur à travers des sanctions lorsqu’un élément de la police est pris en flagrant délit.
Un fait plus grave et inhumain. Ce sont les captures d’écran des adolescents qui violent une jeune fille. Du coup, l’acte a suscité la colère des internautes qui sont en train de faire tout leur possible afin que les fautifs soient arrêtés et punis.
Ces derniers temps, des choses inadmissibles, comme des coups de refrain, se manifestent au Mali. Elles sont la conséquence de l’Etat de décomposition de la gouvernance.
Il est temps que l’Etat se réveille et s’assume. Toutes les valeurs du Mali s’éteignent petit à petit. Les religieux, c’est aussi leur mission. Qu’ils agissent pour que l’Etat passif que nous avions hérité sorte de sa réserve et redore le blason de la tradition malienne.