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Retrait de la fonction de porte-parole au ministre du Commerce : Le grand malaise entre l’Adema et le Gouvernement
Publié le mardi 6 fevrier 2018  |  Le Témoin
Conference
© aBamako.com par Momo
Conference de presse du ministre du commerce porte-parole du gouvernement Abdel Karim Konate sur le conseil des ministre
Bamako, le 10 mai le ministre du commerce porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konate a tenu un point de presse avec ses homologues du l`Industrie et l`Energie
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Depuis le conseil des Ministres de mercredi dernier, les fonctions de porte-parole ne sont plus dévolues au ministre du Commerce. Abdoul Karim Konaté alias ´Empé’, 1er vice-présidente de l’Adema-PASJ en a été délesté contre toute attente au profit de son collègue de la Jeunesse et de la Construction Civile Amadou Koïta. Pour des raisons que tous ignorent et qui sont l’objet de tant de supputations, en attendant l’officialisation du décret modificatif de formalisation de la nouvelle mesure. D’aucuns croient savoir, en effet, qu’il est sournoisement reproché à l’ancien porte-parole du Gouvernement de n’avoir pas suffisamment communiqué sur la dramatique attaque récemment survenue à Soumpi. Une explication d’autant peu convaincante que le porte-parole ne dispose guère de la liberté d’initiative pour un domaine de souveraineté comme la défense nationale. Du reste, le ministre de défense Tiéman Hubert Coulibaly en avait d’ailleurs fait les frais en son temps, en annonçant inopportunément la reprise de la localité de Diabaly par les FAMAs.

Plus plausible l’explication selon laquelle le président du parti PS Yelen Kura répond mieux aux besoins du pouvoir d’une agressivité de ton dans les réactions aux nombreuses attaques dont elles est de plus en plus la cible : les sorties au vitriol de Ras Bath, les déclarations gênantes du général démissionnaire Moussa Sinko, les accusations insidieuses du président du Haut Conseil Islamique Mahmoud Dicko. Or l’ancien ministre porte-parole est connu pour son style beaucoup plus modéré et ne paraît point disposé à suivre le rythme des polémiques politiciennes de quelques adversaires du régime. Mais de là à le dessaisir d’une fonction sans prendre soin de l’en informer au préalable, il y a de quoi de donner libre aux commentaires et interprétations au sein de la famille politique de M. Konaté. Et la mesure est différemment perçue dans les rangs de nombreux militants et responsables. Certains estiment, par exemple, qu’il tient d’une félicité inouïe d’être déchargée du rôle de porte-parole du gouvernement à un moment où le régime traverse une très mauvaise passe dans l’opinion. D’autres, par contre, ressentent comme un déshonneur le retrait de cette fonction à un vice-président de la deuxième force de la majorité présidentielle pour l’attribuer au président d’une formation si peu représentatif. Une prime à la sous-représentativité, s’interrogent certains au Pasj où le ministre du Commerce a bénéficié du soutien unanime de ses camarades en informant le Comité Exécutif de la mesure, mercredi soir, aussitôt après le conseil des Ministres. Surtout que certains responsables y voient la marque du nouveau Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, soupçonné par ailleurs de vouloir approfondir le malaise entre le PASJ et un Gouvernement où les proportions de représentativité sont tant décriées par les Ruchers.



Au demeurant, la nouvelle donne n’a pas manqué de délier les langues quant aux réserves de certains sur les mérites politiques de SBM en tant que chef du Gouvernement «En choisissant Soumeylou Boubèye Maiga à la Primature, IBK renonce de fait à un second mandat», a commenté très amer Issa Togo, député élu à Koro, indiquant au passage qu’il est difficile pour un Premier ministre minoritaire de rassembler la majorité présidentielle autour des objectifs politiques d’IBK. Le président du Groupe parlementaire de l’Adema n’est certainement pas près d’oublier aussi les circonstances dans lesquelles l’Asma-CFP, le parti de l’actuel chef du Gouvernement, a divorcé d’avec l’Adema à l’hémicycle, dans la foulée du renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale. Autant dire que le chef du Gouvernement sera très glacialement accueilli par ses anciens camarades du PASJ à l’hémicycle, à l’occasion de de la présentation de sa Déclaration de Politique Générale.

A Keïta

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