PolitiqueConférence internationale de reconstitution des fonds du partenariat mondial pour l’éducation à Dakar : 2,3 milliards de dollars dans la cagnotte
«Récolter 3,1 milliards de dollars sur la période 2018-2020 afin de pouvoir financer l’éducation des centaines de millions de filles et de garçons qui n’y ont pas accès», tel était le but de la troisième Conférence internationale de reconstitution des fonds du partenariat mondial pour l’éducation tenue à Dakar vendredi dernier.
C’était en présence de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement dont le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta ainsi que d’éminentes personnalités venues des quatre coins du monde. Au chapitre des contributions, le président français, Emmanuel Macron, a, lors des travaux du panel de haut niveau, annoncé que son pays mettrait dans la cagnotte 200 millions d’euros. Son homologue du Sénégal a, lui, promis 2 millions de dollars.
D’autres pays et institutions ont également fait des annonces de contributions: Canada, Union européenne, Irlande, Norvège, Royaume uni, Émirats arabes unis etc.Au finish, précise une source, c’est la somme de 2,3 milliards qui a été mobilisée sur un montant initialement recherché de 3,1 milliards de dollars.
Envoyé spécial
Massa SIDIBÉ
LE PRÉSIDENT KÉïTA SATISFAIT DE SA PARTICIPATION
Au sortir de la conférence, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, a exprimé toute sa satisfaction d’y avoir pris part. «Ce qui a été réussi là est fabuleux, ça veut dire que le monde a conscience aujourd’hui que parmi toutes les urgences auxquelles nous sommes confrontés, celle-ci est l’une des plus prégnantes. Chacun de nous sait l’intérêt qu’il y a aujourd’hui à avoir un enfant éduqué, ça met l’intéressé en position de capacité d’appréciation et de choix parmi les mille et un choix aujourd’hui offerts», a déclaré Ibrahim Boubacar Kéïta.
Aux dires du président Kéïta, l’éducation est une priorité des priorités, c’est pourquoi ceux-là qui se battent contre les valeurs communément admises de convivialité, de vivre ensemble dans un monde à hauteur humaine, sont les premiers à vouloir aujourd’hui la destruction de l’enseignement, de l’école pour des motifs inavoués. «Voir que le monde entier aujourd’hui fait désormais de cette question d’éducation l’une des priorités parmi les priorités, sinon la priorité la plus absolue réconforte énormément dans un pays comme le mien où nous voyons aujourd’hui ce qui se passe dans le centre du Mali, je ne peux qu’être réconforté et de partir de cette conférence avec beaucoup de satisfactions», a confié le chef de l’Etat.
S’exprimant sur la scolarisation des filles, Ibrahim Boubacar Kéïta a indiqué qu’une fille est une mère potentielle, une fille éduquée, c’est une famille, c’est une nation plus tard. «Au Mali, nous y accordons beaucoup d’intérêt. Malgré tous nos problèmes, nous avons 37% de notre budget qui vont dans l’éducation. Dans un pays qui est dans un effort de guerre, cela doit être souligné», a-t-il conclu.
M.S
IBRAHIM BOUBACAR KÉÏTA A CŒUR OUVERT AVEC LES MALIENS DU SÉNÉGAL
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, a participé, vendredi dernier à Dakar, à la troisième Conférence internationale de reconstitution des fonds du partenariat mondial pour l’éducation. Avant de se rendre au Centre international de conférences de Dakar Abdou Diouf qui a abrité les travaux de la rencontre, le chef de l’Etat a rencontré la communauté malienne du Sénégal au King Fahd Palace Hotel où il résidait. C’était en présence de l’ambassadeur du Mali au Sénégal, Mme Binta Kane Cissé et d’autres personnalités. La délégation reçue par le chef de l’Etat était conduite par le président du Conseil des Maliens du Sénégal, Almadane Ibrahim Touré.
La rencontre a été l’occasion d’échanger sur la situation d’ensemble du pays. Dans sa brève intervention, le président du Conseil des Maliens du Sénégal a salué les efforts que le chef de l’Etat ne cesse de fournir pour le développement du pays. Almadane Ibrahim Touré a ajouté que les Maliens du Sénégal sont conscients des difficultés auxquelles leur pays est confronté, assurant qu’ils sont déterminés à porter leur pierre à l’édification nationale.
«Le président Ibrahim Boubacar Kéïta a pris le pays dans un état où tout le monde sait ce qui s’est passé réellement. Il a fait de son mieux et on ne peut pas tout faire, nous le remercions pour cela», a-t-il indiqué avant d’affirmer que la communauté malienne du Sénégal n’a pas de problèmes spécifiques. «On arrive à tout gérer entre nous comme problèmes», a soutenu M. Touré.
«Nos moyens comme ceux de l’Etat sont très limités et on ne peut pas demander tout cela à notre Etat…. Tout ce qu’on peut faire, c’est de nous organiser et de penser au pays. Nous sommes certes au Sénégal mais notre prière, c’est de retourner un jour au pays et y investir pour venir en aide aux autres», a conclu le président du Conseil des Maliens du Sénégal.
Prenant la parole, le président de la République s’est, d’abord exprimé, sur la situation sécuritaire du pays. Ibrahim Boubacar Kéïta est revenu sur les dernières attaques dont celle de Boni qui l’a amené à décréter trois jours de deuil national et à annuler sa participation au Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba. Le chef de l’Etat a invité nos compatriotes vivant dans ce pays voisin à s’impliquer davantage pour le développement du Mali.
Par ailleurs, il a demandé à nos compatriotes de respecter les lois du pays d’accueil, même s’il reconnaît recevoir des échos favorables d’eux de la part des autorités sénégalaises.
Enfin, le président Kéïta leur a dit de penser toujours au Mali, promettant que l’accompagnement de l’Etat ne fera pas défaut. C’est sur des bénédictions pour le pays que s’est achevée la rencontre.