C’est à Bougouni dans la localité de Défina que le lancement du projet de lutte contre l’abandon scolaire des filles a été lancé. C’était sous l’égide du ministre en charge de la Population et en présence de partenaires au développement.
L’événement a donné lieu, Jeudi dernier, à une impressionnante influence humaine dans la commune de Garalo. Sous la houlette du ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, le ton a été donné par un chapelet de doléances du maire Salif Koné. Profitant de la présence exceptionnelle d’officiels dans sa localité depuis 1958, il a notamment plaidé pour un appui en infrastructures scolaires. Le village de Défina dispose de 2 hectares à usage scolaire et l’élu local estime que cette surface peut atténuer conséquemment ses équations dans le secteur de l’éducation. Il a été appuyé par sa collègue de Pélégana (Ségou), qui a insisté par ailleurs sur l’inscription des filles à l’école.
Au Forum Mondial de l’éducation à Dakar, le ministre de l’Education était représenté par sa conseillère technique en charge du genre, Mme Sylla Fatoumata Cissé. Celle-ci a indiqué que les indicateurs dans le domaine de la scolarisation font ressortir 66% de filles et 78% de garçons. L’émissaire d’Housseyni Amion Guindo de soutenir au passage que la scolarisation des filles est le meilleur investissement développement humain.
Les disparités de genre ont été par ailleurs vivement déplorées par le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population. En saluant dans la foulée le SWEDD pour son initiative et son intérêt pour le sujet, Adama Tiémoko Diarra n’a pas omis d’indiquer que le phénomène concerne tout aussi bien la localité de Defina que d’autres contrées des régions de Ségou, Kayes et Mopti, etc.
La difficulté d’accès (50km de la route de Zantiebougou) est la principale motivation pour le choix de Defina pour abriter l’évènement. « On aurait pu se limiter au centre-ville de Bougouni mais des pays sont engagés avec nous comme le Niger, le Tchad, la Mauritanie, le Burkina et la Côte d’Ivoire. C’est dire que l‘éducation des filles en zone rurale préoccupe le Chef de l’Etat qui nous a envoyés auprès de vous », a indiqué le ministre.
A noter que 7500 filles de la tranche d’âge de 8 à 12 ans sont concernées à travers le territoire national par le projet de scolarisation. Son lancement officiel a donné lieu à des remises de prix aux jeunes filles ainsi qu’aux parents d’élèves, qui ont bénéficié de vélos, de kits scolaires, etc.