Concevoir la synthèse des recueils des attentes des populations pour l’année 2018, intégrer dans les analyses les suggestions des rapports de mission de la commission science, technique et environnement sur les changements climatiques, telles sont, entre autres, les tâches de cette 6è session ordinaire du Conseil social, économique et culturel (CESC). Dont, le coup d’envoi a été donné hier au siège de l’organisme par le vice-président Yacouba Katilé. C’était en présence du Premier ministre Soumeïlou Boubèye Maïga et de nombreux officiels, dont le ministre du Travail et de la Fonction publique, chargé des relations avec les Institutions, Mme Diarra Raky Talla.
Le Conseil économique, social et culturel qui se veut être le porteur des besoins et aspirations des populations a salué l’usage que l’Etat fait des recueils produits annuellement. «Dès les premiers instants du mandat du CESC, nous nous demandions quelle utilisation faisait-on de ces recueils », a expliqué Yacouba Katilé, avant de saluer « les réponses éloquentes illustrant l’exploitation » de ces conclusions par le gouvernement. Il s’agit, entre autres, du Programme spécial d’urgences sociales initié par le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, dont la mise en œuvre, selon Yacouba Katilé, touche aux différentes attentes des populations rapportées dans les recueils.
Parmi lesquelles attentes, il faut citer l’accès à l’eau potable, à l’énergie, à la souveraineté alimentaire, le renforcement du réseau sanitaire du pays, le désenclavement extérieur et intérieur. Pour le CESC, la prise en compte et la satisfaction des attentes des différentes couches de la société sont essentielles pour la croissance économique. Il entend même améliorer, bientôt, «les méthodes et procédés d’approches avec les populations».
Après une série de missions à l’intérieur du Mali et au-delà des frontières, notamment en France, Espagne, Italie ainsi que dans des pays africains, le CESC a pris note des préoccupations des Maliens de l’intérieur comme de l’extérieur. Elles sont nombreuses et concernent tous les domaines.
A l’intérieur, les préoccupations évoquées par le vice-président du CESC Yacouba Katilé sont, entre autres, relatives à la santé, l’insécurité, l’éducation et le développement local de façon générale. «Le Mali a fait un grand pas dans la vulgarisation des centres de santé, ainsi que dans les transferts de compétence, mais ces centres de santé font face à des difficultés financières, si bien que les populations demandent plus de moyens pour payer les travailleurs pour un meilleur fonctionnement desdits centres», a expliqué M. Katilé.
En ce qui concerne l’éducation, le problème est aussi pécuniaire. Conséquences ? En plus d’un effectif insuffisant, la prise en charge des salaires des enseignants est problématique. «Mais», précise le vice-président, «l’Etat est en train de prendre des dispositions pour intégrer certains travailleurs des collectivités dans la fonction publique», toute chose qui « va permettre de gérer ces aspects», a-t-il ajouté.
Yacouba Katilé qui a exhorté à trouver une solution «définitive à ces préoccupations», a rappelé les préoccupations des Maliens de l’extérieur. Il s’agit notamment des documents officiels comme la carte Nina et la gestion des cas de décès (rapatriement des corps). «Pour faire face à ces situations, nos compatriotes sont confrontés à un problème de fonds social, nous pensons que l’Etat doit être un peu regardant par rapport à ces situations».
Pour M. Katilé, «à quelques encablures de la fin des mandats, le Conseil économique social et culturel a su contribuer» au rehaussement de l’image du Mali à l’extérieur. Louant la synergie des volontés qui a fait le succès de cette session, il a exhorté les membres du CESC à redoubler d’efforts, d’assiduité et de perspicacité afin que le recueil des attentes de 2018 porte l’empreinte de l’immense progrès démocratique qui a imprégné les débats depuis le début du mandat du CESC.