Le collectif « Respectez nos voix » a organisé le mardi février devant l’esplanade du siège de l’Union des associations et coordinations pour le développement et la défense des droits des démunis (UACDDDD) un meeting de soutien à Alou Coulibaly, maire de la commune VI. Il demande la levée immédiate de sa suspension.
La population de la commune VI apporte son soutien indéfectible à Alou Coulibaly. Pour elle, la décision de suspension du maire est inique. « Nous réclamons notre maire » « Alou, nous t’aimons aujourd’hui et demain » ou « Alou, nous allons mourir avec toi », scande en chœur le public. Le porte-parole du collectif, Mansa Koné, dans un discours très offensif a dénoncé le caractère politique de la décision du gouvernement.
La suspension est liée à l’autorisation accordée au Général Moussa Sinko Coulibaly. Sinon pourquoi le suspendre quatre jours après la manifestation de celui-ci ? S’interroge-t-il. « Nous doutons de la bonne foi du gouvernement sur le maire de la commune VI. Il est victime de son engagement pour le développement de la commune et le respect des droits des pauvres » clame-t-il.
Assis sur une chaise métallique placée derrière une table, micro tenu fermement par la main, la voie ferme, agite son doigt, fixe le public acquis à sa cause, le secrétaire général de l’UACDD déroule. Après cette mobilisation, le collectif « Respectez nos voix » se donne le droit de donner une chance à la médiation déjà engagée par les chefs de quartiers de la commune VI. Mansa Koné n’en décolère pas. Il prévient « si cette démarche n’aboutit pas à la levée de la suspension, une marche sera organisée, des sit-in devant les mairies et une journée de ville morte sont aussi prévus ».
« La levée de la suspension du maire Coulibaly est notre combat », renchérit Fama Diawara, le représentant de la plateforme pour le changement du Général Moussa Sinko Coulibaly. Très en verve, il balaie d’un revers de la main les arguments avancés par le gouvernement. « Tout ce qu’ils ont dit est faux », martèle-t-il.
Déterminé à en découdre, il déclare « nous n’allons même pas attendre un mois avant la levée de la suspension ». Nous exigeons sa levée immédiate, conclut-il. « Nous sommes là pour dénoncer l’injustice » indique pour sa part, le secrétaire administratif du Collectif pour défense de la République (Cdr), Boubacar Yalkoué. A l’en croire, son mouvement travaille d’arrache pied pour la levée de cette décision arbitraire.
Il convient de noter que le collectif est composé d’une quinzaine d’associations dont le Cdr et l’UACDD.