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Tenue des élections de 2018 à bonne date : L’ancien Ministre de la Justice émet de sérieux doutes
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  Le Combat
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme. Photo: Me Mamadou I. Konaté
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«Le climat sécuritaire national, fortement dégradé, sans véritable chance d’amélioration, les mois à venir, ne sera pas propice pour tenir des élections générales conformes aux standards. Face au vide institutionnel à venir, prévenir un cadre vaut mieux que guérir toutes les crises ». Voici le tweet posté par l’ancien Ministre de la Justice, Me Mamdou Ismaël Konaté, pour nous mettre en garde contre la tenue des élections dans les conditions sécuritaires actuelles.

L’ancien Ministre de la Justice, Me Mamdou Ismaël Konaté, s’est signalé au régime via un tweet des plus sceptiques. Datant du 2 février, le tweet en question émet de sérieux doutes sur la tenue des élections en cette année 2018. Pour expliquer son scepticisme, il met en avant la « dégradation de la situation sécuritaire nationale ». On sait que, depuis un certain temps, le Centre et le Nord du pays ont connu un regain d’attaques terroristes et d’explosions de mines anti personnel. Des attaques et explosions qui ont fait plusieurs victimes civiles et militaires. Il y a, seulement 72 heures, deux autres soldats de la Garde nationale se faisaient tués en pleine rue à Gossi. Cette situation, selon Me Konaté, n’a pas de « véritable chance d’amélioration les mois à venir ». Ce qui ne permettra pas la tenue d’élections crédibles, transparentes, pacifiques conformément aux « standards ».

IBK et SBM contredits ?

Si l’ancien Garde des Sceaux est affirmatif quant à l’impossibilité pour le pays de tenir des élections libres et transparentes, l’on pourrait croire qu’il soupçonne IBK et son Premier Ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, de vouloir organiser des élections non conformes aux « standards » ; c’est-à-dire bâclées. Et qui parle d’élections non conformes aux standards, dit implicitement : élections entachées de fraudes. Pour la stabilité du pays, l’on n’ose pas imaginer un tel dessein de la part du Président de la République et de son PM qui ont tous deux promis au Peuple malien la tenue des élections de 2018 à bonne date.

La logique d’une transition

Face à la situation sécuritaire dégradée du pays, le Doyen Seydou Badian Kouyaté, face à la presse, avait bel et bien avancé l’hypothèse d’une transition au terme du mandat du Président IBK. Cette hypothèse a été violemment écartée par le Président de la République lors de son adresse à la nation du 31 décembre 2017. C’est d’ailleurs à cette même occasion qu’il a promis la tenue à « bonne date » des élections. Le tweet de Me Mamdou Ismaël Konaté sonne comme un soutien à cette proposition du Doyen Seydou Badian Kouyat2. Il dit que « Face au vide institutionnel à venir, prévenir un cadre vaut mieux que guérir toutes les crises ».

Dans un style à peine voilé, il prédit d’une nouvelle série de crises si, toutefois, le régime s’entêtait à organiser les élections dans les conditions sécuritaires actuelles.

Compte tenu de son expérience, de sa connaissance du pays et pour avoir siégé au sein du Gouvernement, l’on ne saurait prendre ce tweet de l’ancien Ministre de la Justice avec des pincettes.

Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT
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