En proie, dès les premiers instants de son mandat, à une forte interrogation quant à l’utilisation qu’on faisait des recueils annuels des attentes, des besoins et des problèmes de la société, le Conseil économique, social et culturel (CESC), de 2015 à nos jours, a trouvé des réponses éloquentes illustrant l’exploitation de ses conclusions.
C’est ce qu’a révélé, hier, le vice-président de l’Institution, Yacouba KATILE, à l’ouverture de la 6e session ordinaire de la 5e mandature consacrée à l’adoption et la finalisation du Recueil annuel 2018 des attentes, des besoins et des problèmes de la société. C’était en présence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye MAIGA ; des Présidents de l’Assemblée nationale, de la Cour suprême, de la Haute cour de justice ; de la ministre du Travail et de la fonction publique chargée des relations avec Institutions ; des représentants du Corps diplomatique et des organisations internationales accréditées au Mali.
Après ses vœux ardents de santé, de bonheur et de prospérité, au nom du Président Boulkassoum HAIDARA, aux membres du CESC et au peuple malien, M. KATILE a rappelé que notre pays a été éprouvé, ces derniers mois, par le déchaînement de la violence gratuite des terroristes. ‘’Notre condamnation du terrorisme comme moyen d’expression est totale’’, a-t-il asséné. Et d’avoir des pensées pieuses à l’endroit des victimes de ce drame et de la compassion envers les familles endeuillées.
Actualité oblige, Yacouba KATILE a fort opportunément signalé que 2018 est une année charnière pour notre démocratie qui devra subir l’épreuve des élections nationales dont les résultats, estime-t-il, renforceront notre maturation politique. De ce fait, il a partagé avec son auditoire une interrogation qui a taraudé le CESC, dès les premiers instants de son mandat, à savoir quelle utilisation faisait-on des recueils qu’il ne cesse de produire chaque année ?
C’est avec satisfaction que M. KATILE constate que de 2015 à nos jours, des réponses éloquentes sont données par les autorités illustrant l’exploitation des conclusions des enquêtes sur le terrain. Il en veut pour preuve, la prise en compte des préoccupations relatives à l’accès à l’eau potable, à l’énergie, à la souveraineté alimentaire à travers une agriculture, un élevage, une pêche de grande performance ; le renforcement du réseau sanitaire du pays ; le désenclavement extérieur et intérieur qui avait été des leitmotiv dans la quasi-totalité des régions.
À cela, le premier vice-président du CESC ajoute le Programme présidentiel d’urgences sociales dont la mise en œuvre touche toutes attentes. Toute chose qui a également donné au CESC l’assurance d’une prise en compte des aspirations des populations, à travers le Mali.
Sur la même lancée, des illustrations de l’exploitation des conclusions, Yacouba KATILE a cité les problèmes de l’école malienne ; de la création des emplois pour les jeunes ; de l’autonomisation des femmes ; de l’exaltation des valeurs culturelles qui se trouvent intégrée dans les programmes du Gouvernement. En témoignent, selon l’orateur, les tables rondes initiées par la Primature ; les initiatives d’emplois ; les stratégies d’implication des femmes aux affaires nationales ; la reprise de la biennale artistique et culturelle, et tant d’autres programmes.
C’est au regard de tout ce qui a été entrepris que le vice-président du CESC a affirmé : ‘’dès lors que l’exigence démocratique d’une consultation des populations, d’une satisfaction de leurs besoins sociaux comme résultante du progrès économique nous est apparue clairement, plus rien ne pouvait refroidir notre ardeur à retourner auprès des couches populaires, pour les inciter à plus et à mieux s’exprimer sur leurs attentes’’.
M. KATILE a, en outre, informé que le CESC vient d’achever ses missions rogatoires et de collectes des nouvelles attentes, en ce début d’année 2018. Aussi, a-t-il indiqué que l’objet de la 6e session ordinaire est d’élaborer la synthèse des recueils pour constituer les Attentes des populations pour 2018.
Attentif à tout ce qui touche la société, le vice-président a déclaré : ‘’notre expérience en matière d’antichambre de la législation nationale et même de l’action des pouvoirs publics nous amène en cette session à intégrer dans nos analyses les suggestions des rapports de mission de la Commission science, technique et environnement sur les changements climatiques après les COP21, COP22, COP23’’. Il s’agit pour les membres du CESC, a expliqué le vice-président, d’atteindre la résilience à ces changements dans toutes nos activités de production, de vie quotidienne, d’aménagement.
De même, a-t-il fait savoir, la Commission développement rural a effectué une visite dans les zones CMDT dont les recommandions, pour plus de performance, viendront enrichir le recueil des attentes pour 2018.
Yacouba KATILE a donné l’assurance : ‘’notre volonté d’être le point de départ porteur des besoins et aspirations des populations pour un mieux-être, pour un développement humain et durable, procède de notre conviction que toute croissance économique se distille dans les strates de la société, à travers la prise en compte, la satisfaction des attentes. Nous ne manquerons pas, à cet exercice, mieux, nous allons améliorer les méthodes et procédés d’approches avec les populations’’.
Il a aussi annoncé le renforcement des contacts avec la diaspora, comme cela a été fait cette année dans le recueil annuel des attentes.