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Décentralisation- Régions : la nouvelle organisation en marche?
Publié le mercredi 7 fevrier 2018  |  L’Essor
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© Autre presse
Carte du mali
Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) et de l`Union africaine
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Depuis 2012, le Mali compte officiellement dix neuf (19) régions et le district de Bamako. Neuf de ces régions et le district sont en activité, neuf autres attendent l’effectivité de leur mise en place.





Une nouvelle organisation administrative est en train de se dessiner au Mali malgré les difficultés. Au finish, le pays comptera 19 régions administratives et le district de Bamako aux termes des dispositions de la loi N° 2012-017 du 02 mars 2012.
Cette loi stipule en son article 3 que les régions existantes conservent leur numéro d’ordre et qu’un numéro d’ordre sera affecté aux autres régions au fur à mesure de leur mise en place. Pour des raisons multiples, l’opérationnalisation de ces nouvelles régions rencontre des difficultés. Ce qui dénote de la progressivité dans la mise en place des nouvelles régions.

En plus des régions existantes, deux autres viennent de voir s’attribuer les prérogatives de région. Il s’agit des anciens cercles de Taoudénit et de Ménaka. Amenant le nombre de régions opérationnelles à dix (10) que sont : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Taoudenit et Ménaka. D’autres cercles proposés à l’érection en région attendent encore la loi de création de leurs cercles, arrondissements et communes. La loi de création étant promulguée, il reste maintenant à déterminer les autres entités administratives que sont les cercles, les arrondissements et les communes. Ces nouvelles régions sont : Nioro, Kita, Doila, Nara, Bougouni, Koutiala, San, Douetza, Bandiangara.
Les ressortissants de ces nouvelles régions exercent une douce pression sur les autorités afin de bénéficier rapidement des avantages de la nouvelle situation. Le plus tôt serait le mieux, estiment certains, bien que le processus entraînera une augmentation du nombre des entités (cercles, arrondissements, communes).

Le nombre de responsables politiques va s’accroitre, donnant la chance à certains d’aller assumer des pouvoirs locaux chez eux. Les enjeux permettent de prévoir des grincements de dents de part et d’autres. Avec la décentralisation, certaines communes éprouvent des difficultés avec la contestation souvent de chefs-lieux ou de dénomination. Ces contestations étaient très souvent portées par des ressortissants résidents à Bamako. C’est d’ailleurs le cas actuellement avec le regroupement des ressortissants des régions non opérationnelles.
Les régions doivent porter le développement local, ce qui a amené les autorités à initier une nouvelle organisation administrative qui tarde à se mettre en place. Ce retard mobilise les ressortissants de ces régions «non opérationnelles». Cette mobilisation, semblable à une douce pression sur le gouvernement, est consécutive à l’opérationnalisation de nouvelles régions au nord du pays : Taoudénit et Ménaka. A ce niveau, ce sont les communes existantes qui ont été transformées en arrondissements afin de constituer les cinq cercles de Taoudénit et les quatre cercles de Ménaka.
à la décharge des autorités en charge de ce dossier, la loi créant les nouvelles régions était presque accompagnée de la définition des cercles et arrondissements qui composent ces deux régions. La faible densité de ces régions a facilité le découpage qui passe sans contestation. Surtout que le travail préalable de certaines agences avait anticipé sur des situations qui pouvaient amener des contestations. Les spécificités des nouvelles régions du sud ne permettent pas une conception bureaucratique de ce découpage administratif impliquant la redéfinition de nouvelles entités (communes et cercles) et la disparition d’autres.

La mise en place du nouvel attelage pour son acceptation exige la concertation afin d’intégrer les souhaits de certaines couches. La loi créant ces nouvelles régions reste un acquis, sa consolidation appartient à tous les acteurs qui doivent se mobiliser, ne serait-ce qu’en proposant ce qu’ils espèrent.
Issa Camara

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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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