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Edito : G5 Sahel, l’obligation de pallier les réserves et requêtes
Publié le jeudi 8 fevrier 2018  |  Le Pays
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L’opérationnalisation de la force du G5 sahel se passe en douceur. La nécessité est validée par tous car s’inscrivant dans la logique de lutte contre le terrorisme, mais les acteurs concernés (les pays membres) et le chef de file (la France) font face à des interrogations de taille qu’il faudrait résoudre urgemment. La première, c’est la mobilisation de fonds. Beaucoup de pays émettent des réserves quant à l’efficacité de la force. Ce qui les retarde à mettre la main dans la poche. Cela se traduit par cette faible contribution, soit 294 millions d’euros en dessous de la prévision s’élevant à 450 millions d’euros afin de faire face efficacement à la mission.





Malgré tout, la France ne baisse pas les bras. Elle continue sa démarche de convaincre les grandes puissances à placer la barre de confiance plus haut et s’associer à l’effort financier. Chez les pays membres, des partenaires habituels clés d’ailleurs ne figurent pas dans le répertoire des pays donateurs. Chose étrange ! En de circonstance pareille, ils doivent être plus actifs car l’intérêt menacé (stabilité de la zone) aura un impact sur le partenariat gagnant-gagnant.

En marge de ces inquiétudes, les chefs d’Etat des pays du G5 sahel ont un déficit de communication. Une large lecture divergente des choses se manifeste et le doute s’installe. Tout est d’abord d’ordre financier comme le pense la Mauritanie qui n’est pas du tout convaincue de la réussite de cette force au regard de la façon dont la mobilisation des fonds se passe, ‘’le cas par cas’’.

Le Niger a pour priorité le mandat à donner à la force commune. Raison pour laquelle, il réclame du Conseil de Sécurité de l’ONU l’exercice de la fonction de la force sous le Chapitre 7, c’est-à-dire à l’image d’une brigade comme c’est le cas au RD CONGO. Car au Mali aussi, on fait face à deux identités : une pour la paix et l’autre contre la paix. Alors, cela nécessite l’offensive. Le Tchad voit un autre angle plus pertinent. C’est pourquoi, il se soucie plutôt de ses forces. Il n’est pas pour leur présence au compte des deux missions (MINUSMA-G5 SAHEL) et s’exprime dans la logique du choix lorsque le financement sera acquis pour le G5 sahel. A son avis, cette remarque est valable pour les autres pays membres du G5 sahel.

A la lecture de ces remarques, Bruxelles est une phase décisive. Le 23 février, il y aura en ce lieu la conférence des donateurs.

L’espace dans lequel la mission est prévue, les enjeux sont énormes et le temps presse. La montée en puissance des djihadistes risquera de compliquer la lutte. Il urge de tout faire afin de rendre plus opérationnelle, dans un bref délai, la force et épargner au sahel une crise interminable.

Pour le Mali particulièrement, le pays fait face à une responsabilité historique. Les élections générales sont menacées et il faut avec l’appui de tous, stabiliser afin qu’elles puissent se tenir. Le contraire, c’est la zone, le contient et le monde entier qui sentiront les effets néfastes.

Boubacar Yalkoué

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