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Nord et centre : La CMA viole la mesure d’interdiction des pick-up et motos du CEMGA dans certaines zones
Publié le jeudi 8 fevrier 2018  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par A.S
Réunion du comité de suivi sur l’accord de paix
Bamako, le 21 juillet 2015 le comité de suivi sur l’accord de paix a tenu sa 3e réunion au CICB.
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La mesure d’interdiction de déplacement des véhicules pick-up ou motos dans une partie des régions de Tombouctou, Ségou et Mopti du chef d’Etat-major général des armées (CEMGA) menace les intérêts de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). C’est ce que suggère son communiqué en date du 6 février dernier qui défie les instructions de l’armée.

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de brigade M’Bemba Moussa Kéita, en application du décret 2017-001 du 5 janvier 2017 relatif à l’opération “Dambé” a pris une mesure en date du 1er février 2018. Cette mesure instaure en substance une interdiction formelle d’user de pick-up ou de motos comme moyens de déplacement dans certaines localités ciblées des régions de Tombouctou, Ségou et Mopti.

Si en 6e région, seul le cercle de Niafunké est ciblé, c’est l’ensemble des circonscriptions de Mopti qui sont frappées par la décision. Dans la région de Ségou, la mesure s’étend sur trois cercles, Niono, Tominian et Macina

En clair, dans les circonscriptions concernées, le communiqué de l’Etat-major général des armées indique que tout contrevenant à la mesure de restriction sera considéré comme une cible militaire, y compris ceux qui transitent par les parties du territoire signalées.

Quelques jours après cette sortie, depuis Kidal, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), sous la signature d’Almou Ag Mohamed, le 6 février, a fait sortir un communiqué pour, dit-elle, “attirer l’attention des autorités nationales et de la communauté internationale sur le sort des populations vivant dans le Centre du pays notamment dans la région de Mopti et les cercles de Niafunké (région de Tombouctou) et Niono (région de Ségou)”.

Et à la CMA de rappeler que “les populations de cette zone sont visées depuis le 1er février 2018 par une restriction de leur liberté de mouvement imposée par une décision de l’Etat-major général des armées du Mali, qui interdit à compter de cette date, toute circulation à moto et pickup sans limitation de délai”.

Faux prétexte

Pour se donner bonne conscience et surtout en faire une récupération, les ex-rebelles enfoncent le clou : “En plus d’ouvrir la voie à des amalgames dangereux en désignant tout contrevenant comme ‘cible militaire’, cette décision, impose un embargo économique à des populations civiles déjà éprouvées par plusieurs années de crise”.

La CMA va jusqu’à trouver un prétexte : “Dans ces zones où il n’existe aucune route aménagée, les seuls moyens de transport et d’approvisionnement en vivres, venant de l’Office du Niger (région de Ségou) et la Mauritanie, sont ceux visés par cette mesure d’interdiction”.

Plus loin, “la Coordination des mouvements de l’Azawad s’interroge sur la pertinence et la légalité de cette mesure, invite le gouvernement du Mali à rétablir et à garantir la liberté de circulation des populations civiles et de leurs biens dans lesdites zones”.

La CMA fait des insinuations et “appelle les organisations de droits de l’Homme, y compris la division droits de l’Homme de la Minusma, à concentrer leurs efforts sur cette zone pour prévenir toute violation des droits humains”.

Un tel communiqué est la preuve que dans le Nord, les signataires de l’accord notamment la CMA défient l’autorité de l’Etat au-delà même des zones où elle est présente. Pis, le contenu du communiqué rappelle bien qu’il y a quelques mois les accusations faites par l’armée contre la CMA dans la zone de Goma-Coura.

A. M. C.
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