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Dr. Ibrahim Bocar BAH, président de l’UM-RDA : «Seule la voie des urnes permettra de départager les protagonistes par rapport à leurs ambitions politiques»
Publié le jeudi 8 fevrier 2018  |  Soleil Hebdo
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L’Um-Rda a respecté la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux à l’occasion du nouvel an à la presse malienne. Plusieurs points ont été abordés au cours de cette rencontre avec les médias le samedi dernier au Mémorial Modibo Keita, 1er président de la République du Mali. Il s’agit notamment de la vie du parti et son appréciation de l’action gouvernementale ; sans oublier les perspectives en 2018.





Au nom de l’Union malienne du Rassemblement démocratique africain (Um-Rda Faso Jigià), son président, M. Ba, a présenté à la presse ses meilleurs vœux pour l’année 2018. Il souhaite à l’ensemble de la presse beaucoup de succès et de réussites dans toutes ses initiatives.

Selon Ibrahim Bocar Bah, la profession de journaliste est un sacerdoce. «Car elle joue un rôle essentiel d’équilibre et de veille dans le suivi du processus démocratique dans notre pays. À ce titre, il importe de lui rendre hommage pour les efforts déployés avec des moyens techniques et financiers très menus», a-t-il déclaré.

Le point des activités réalisées par le nouveau BPN après le congrès de janvier 2017

Dans son intervention, M. Bah dira que les responsables et militants de l’Um-Rda Faso Jigi demeurent fidèles aux idéaux de leurs illustres devanciers qui ont légué un socle de convictions, de valeurs et d’ambitions pour le Mali indépendant.

L’acte I du nouveau Bureau, issu du 2ème congrès ordinaire de l’Um-Rda Faso Jigi, a été la tenue de sa première réunion de prise de contact, le 28 janvier 2017, pour décliner les lignes directives qu’il entend imprimer aux actions du parti. Il s’agissait, entre autres, de corriger les faiblesses constatées en ce qui concerne le déficit d’information des sections sur la vie du parti et la nécessité de visites régulières de celles-ci sur toute l’étendue du territoire où le parti est implanté, et d’actualiser le projet de société et de doter le parti d’un programme de mandature couvrant la période 2017-2022, en impliquant fortement les sections de l’intérieur comme de l’extérieur à son élaboration.

Dr. Bah dira qu’à cette date, l’essentiel des engagements pris a été respecté et le travail s’effectue dans un climat serein et convivial. Cette année, «l’accent sera mis sur la tenue de la Conférence des élus du parti», selon lui. Et de dire sa joie : «l’Um-Rda est fière d’occuper aujourd’hui la 6ème place sur l’échiquier politique avec 18 maires dont une femme à Diongaga, et aussi d’être le 1er parti politique à Yélimané».

L’appréciation de l’action gouvernementale

Selon Ibrahim Bocar Bah, l’Um-Rda Faso Jigi est l’un des premiers partis politiques qui a soutenu la candidature d’Ibrahim Boubacar Keïta, aujourd’hui président de la République. Aussi, le parti est-il membre de la majorité présidentielle et donc soutient l’action gouvernementale dont il est partie prenante, parce que régulièrement membre des équipes ministérielles.

Quant à l’action gouvernementale, Dr. Bah a mis l’accent sur l’évolution de deux agrégats très significatifs : le PIB et les finances publiques, mais surtout le témoignage du Fonds monétaire international (FMI) qui a l’avantage de la neutralité dans les analyses. Pour lui, le Mali est sorti de la récession de 2012, pour parvenir à un taux de croissance de 5,8% en 2016 avec un taux de progression démographique de 3,4%.

Quant aux finances publiques, «elles tiennent la route. En effet, en dépit de la situation sécuritaire qui rend pratiquement inactif tout un pan de régions au point de vue fiscal, les recettes de l’Etat ont régulièrement progressé avec un taux moyen annuel de l’ordre de 18%», a-t-il déclaré.

Selon la mission de revue du FMI qui remonte à juillet 2017 : «Malgré les défis politiques et sécuritaires, le recouvrement des recettes publiques s’est amélioré plus rapidement au Mali que dans les autres pays de l’UEMOA. En 2016, les recettes ont augmenté de 1% du PIB quand d’autres pays de l’UEMOA ont enregistré un recul de -0,2% de leur PIB (page 11 du rapport)».

Et Dr. Bah de reprendre les propos du chef de mission du FMI : «Les résultats du Mali dans le cadre du Programme au titre de la facilité élargie sont satisfaisants. En 2016, la croissance économique est restée vigoureuse, l’inflation modérée, et la situation budgétaire est conforme aux objectifs établis dans le programme».

Les perspectives

Le président de l’Um-Rda dira que ce qui arrive maintenant à notre pays interpelle tous les Maliens, sans coloration politique, et les solutions ne sont pas au-dessus de nos forces, bien que les fondamentaux de la République aient été mis à rudes épreuves. Pour M. Bah, sortir de cette situation est possible mais à travers le rassemblement toutes les capacités, les forces et les énergies de l’ensemble des forces vives de la nation. «Personne ne fera le Mali à la place des Maliens», a-t-il dit.

Les enjeux sécuritaires auxquels le Mali fait face exigent de lui plus d’imagination, pour trouver des solutions adaptées à la géométrie variable des défis, recommande-t-il. Il en veut pour exemple les anciens dirigeants de l’Union soudanaise RDA qui étaient soucieux de la consolidation de l’unité nationale et tout ce qu’ils ont fait pour y parvenir. L’indépendance politique, la création d’une armée nationale digne de ce nom, le contrôle de l’économie par les nationaux, l’organisation des semaines de la jeunesse qui favorisaient le brassage de tous les enfants du pays, étaient le ciment de cette unité. «C’est ce qui a fait du Mali un pays souverain, et le Parti ne saurait tolérer une ingérence, de quelle que nature que ce soit, venant de l’extérieur à travers certains médias qui n’ont rien à nous apprendre. Aussi, dans les circonstances actuelles, le Mali doit se souvenir plus que jamais de ce que disait le président Modibo Keïta, je cite : «réfléchir par nous-mêmes et pour nous-mêmes», a déclaré Dr. Bah.

Par ailleurs, dira-t-il, l’Um-Rda exprime toute sa fierté aux forces armées et de sécurité pour tous les sacrifices consentis et encourage la hiérarchie militaire dans ses efforts de réorganisation et de réarmement sous la conduite du chef suprême des armées, Ibrahim Boubacar Keïta.

«La recrudescence de la violence dans le nord et le centre a été exploitée à mauvais escient pour diviser au lieu d’unir, et les Maliens ne doivent pas être dupes», a-t-il martelé. «Ils doivent, au contraire, s’unir, se tenir au coude-à-coude, en rangs serrés, car ce qui guette notre pays n’est pas un problème de régime, mais celui de l’unité nationale et de l’intégrité du pays, qui nous concernent tous», a-t-il ajouté.

Très prochainement, l’Um-Rda Faso Jigi envisage une initiative qui vise à rassembler toutes les forces pour la défense du Mali, dont elle dévoilera ultérieurement les modalités. Elle invite aussi l’ensemble des parties signataires de l’Accord pour la paix, issu du processus d’Alger, à tenir leurs engagements pour accélérer le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR).

Pour l’Um-Rda Faso Jigi, seule la voie des urnes permettra, à travers des élections crédibles, de départager les protagonistes par rapport à leurs ambitions politiques, et toute autre voie conduirait à l’aventure.

André TRAORE

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